jeudi 5 février 2009

Le Fondement de l’Islam et son principe

« Le fondement de la religion et son principe sont deux choses : La première : L’ordre d’adorer Allah seul sans associé et y exhorter les gens, s’allier à eux dans cela, et juger mécréant celui qui l’abandonne.»

Je dis : Et les preuves de cela dans le Coran sont trop nombreuses pour être énumérée, comme la parole d’Allah « Dis: «Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah» Sourate 3 verset 64. Allah a ordonné à son prophète ‘alayhi salât wa salâm d’inviter les gens du Livre, à adhérer au sens de la phrase « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah », à laquelle il invita les arabes et autres.

Cette parole, c’est « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah. » Il l’expliqua alors en disant « que nous n’adorions qu’Allah ». Lorsqu’il dit « que nous n’adorions », cela correspond à « il n’y a de vraie divinité » et cela dénie l’adoration vouée à autre qu’Allah. Quand à sa parole « si ce n’est Allah», il s’agit de l’exception de la parole du pur monothéisme. Allah a donc ordonné à son prophète ‘alayhi salât wa salâm d’exhorter les gens à n’adorer que Lui seul, et de renier la validité de l’adoration de tout autre que Lui.

Ce genre de verset sont nombreux et ils démontrent que la déification est l’adoration, et qu’elle ne vaut pour rien ni personne d’autre qu’Allah.Allah a dit « Et ton seigneur a décrété que vous n’adoriez que Lui » Sourate 17 verset 23 Et le sens de « décrété » signifie « ordonné » et « prescrit », ce sont deux mots qui ont une même signification. Lorsqu’il dit « que vous n’adoriez » cela correspond à « il n’y a de vraie divinité », et lorsqu’il dit « Que Lui » cela correspond à « si ce n’est Allah »

Ceci est l’unicité d’Allah dans le droit au culte[1], et c’est le message de tous les prophètes : Ils dirent à leurs peuples « O mon peuple adorez Allah vous n’avez pas de divinité en dehors de Lui » Sourate 23 verset 32. Il faut impérativement renier et désavouer[2] le Chirk dans le culte à sa racine, ainsi que celui qui le commet. C’est ce que dit Allah de son ami proche Ibrahim, ‘alayhi salâm « Et lorsqu’Ibrahim dit à son père et son peuple : « Je désavoue ce que vous adorez, sauf Celui qui m’a créé, car Il va me guider. » Sourate 43 verset 26, 27. Il faut absolument désavouer l’adoration vouée aux objets de culte en dehors d’Allah.

Allah dit également au sujet d’Ibrahim « Je m’écarte de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah. » Sourate 19 verset 48. Il est donc obligatoire de s’écarter du Chirk et de ceux qui le commettent, et les désavouer tous les deux ; c’est clairement exprimé dans sa parole « Vous aviez certes un bel exemple en Ibrâhîm et ceux qui furent avec lui, lorsqu’ils dirent à leur peuple : nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah, nous mécroyons en vous, en désormais l’inimitié et la haine sera a tout jamais entre nous jusqu’à ce que vous n’ayez foi qu’en Allah seul. » Sourate 60 verset 4. Et « ceux qui furent avec lui » sont les messagers, comme le mentionne ibn Jarîr.

Ce verset inclut tout ce qu’a mentionné notre cheykh, qu’Allah lui fasse miséricorde : exhorter au Tawhîd et renier le Chirk, s’allier aux monothéistes, et juger mécréant celui qui commet le Chirk, car il invalide le monothéisme. Celui qui fait le Chirk abandonne le Tawhîd, car ces deux choses sont deux opposés qui ne peuvent se rejoindre. Dès que le Chirk apparaît, le Tawhîd disparaît.

Allah ta‘âlâ a dit au sujet de celui qui fait du Chirk « Et il a attribué à Allah des rivaux pour égarer de son sentier. Dis : « Amuse toi donc avec ta mécréance un cours moment, tu es certes parmi les gens du feu. » Sourate 39 verset 8. Allah le jugea mécréant à cause qu’il Lui a attribué des égaux, qui sont des associés dans l’adoration. Et il y a beaucoup de verset de ce genre. Un homme ne sera pas monothéiste tant qu’il n’aura pas renié et désavoué le Chirk et jugé mécréant celui qui le commet.[3]

Puis il dit « Et la deuxième : Avertir contre le Chirk dans l’adoration d’Allah, faire preuve de sévérité dans cela, témoigner son désaccord à ceux qui s’y opposent, et juger mécréant celui qui s’en rend coupable. »

Le Tawhîd ne se valide pas sans cela, et c’est la religion des prophètes : Ils ont avertis leurs peuples contre le Chirk, comme le dit Allah : « Et nous avons envoyé dans chaque communauté un messager pour dire : adorez Allah et écartez vous du Tâghoût. » Sourate 16 verset 36. Et la parole d’Allah « Et nous n’avons envoyé avant toi de messager sans que Nous ne lui révélions qu’il n’y a de divinité que Moi, adorez Moi donc ! » Sourate 21 verset 25. Et la parole d’Allah « Et rappelle-toi le frère des ‘Aad, quand il avertit son peuple à Al Ahqâf alors qu’avant et après lui, des avertisseurs sont passés en disant : «N’adorez qu’Allah. Je crains pour vous le châtiment d’un jour terrible. » Sourate 46 verset 21.

Lorsqu’il dit « Dans l’adoration d’Allah », l’adoration d’Allah est tout ce qu’Allah aime et agrée comme parole et acte et intérieur ou extérieur.

Lorsqu’il dit « faire preuve de sévérité à ce sujet », c’est ce que l’on constate dans le Coran et la Sounnah, Allah a dit «Fuyez donc auprès d’Allah. Moi, je suis pour vous de Sa part, un avertisseur explicite. Ne placez pas avec Allah une autre divinité. Je suis pour vous de Sa part, un avertisseur explicite.» Sourate 51 verset 50, 51. S’il n’y avait pas eu cette sévérité, alors ni le prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam, ni ses compagnons de Qouraych n’auraient subi ces terribles oppressions, comme c’est mentionné dans le détaille dans la Sira.[4] S’ils subirent cela, c’est pour avoir insulté la religion des idolâtres et méprisé leurs faux dieux.

Et lorsqu’il dit « témoigner son désaccord à ceux qui s’y opposent », c’est mentionné dans la parole d’Allah « tuez les mouchrikîn où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade.» Sourate 9 verset 5. Et les versets dans ce sens sont très nombreux, comme dans la parole d’Allah « Et combattez les jusqu'à ce qu’il n’y ait plus de trouble et que la religion soit entièrement pour Allah… » Sourate 8 verset 39.

Et le trouble c’est le Chirk. Allah a qualifié de mécréants les Mouchrikoûn dans d’innombrables versets. Il est donc obligatoire de les juger mécréants, c’est ce qu’exige le témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah, la parole du pur monothéisme. Le sens de cette parole ne peut s’accomplir sans considérer mécréant celui qui attribue à Allah un associé dans Son adoration[5], comme mentionné dans le hadith authentique « Quiconque témoigne qu’il n’y a de divinité qu’Allah, et désavoue ce qui est adoré en dehors d’Allah, son sang et ses biens sont sacrés, et son sort est auprès d’Allah. » Rapporté par Mouslim.

Lorsqu’il dit « et désavoue ce qui est adoré en dehors d’Allah », ceci appuie l’idée du reniement. Son sang et ses biens ne seront protégés qu’avec cela : S’il doute ou hésite, son sang et ses biens ne sont pas protéger.

Ces choses sont l’accomplissement du monothéisme, car le témoignage « il n’y a de divinité qu’Allah » fut lié dans les hadiths aux termes telle que : la science, la pureté, la sincérité, la certitude et l’absence de doute. Un homme ne peut être monothéiste sans avoir réuni toutes ces choses, en être convaincu, l’accepter, l’aimer, pratiquer l’alliance et le désaveu en lui. C’est en réunissant tout ce que notre cheykh a mentionné que la foi se réalise.

Puis le cheykh dit : « Et ceux qui s’opposent à cela sont de plusieurs catégories, et la pire d’entre elles est : Celui qui s’y oppose totalement » en acceptant le Chirk et en le prenant comme conviction religieuse, et en blâmant le Tawhîd et en étant convaincu de sa nullité. C’est le cas de la majorité, et la cause de cela est qu’ils ignorent ce qu’enseignent le Coran et la Sounnah sur la connaissance du Tawhîd et ce qui l’annule : le Chirk, les faux dieux, le suivi des passions et traditions des ancêtres. Leur cas est le même que ceux d’avant eux, les ennemis des prophètes : ils accusèrent les monothéistes de mensonge, de faux témoignage, de diffamation et de débauche. Et leur seul argument est « C’est ainsi que nous voyions nos ancêtres faire. » Sourate 26 verset 74.

Cette catégorie de gens et ceux qui vinrent après ont invalidé l’enseignement de la parole du monothéisme pure et la raison pour laquelle elle fut instaurée, et la religion qu’elle renferme, qui est la seule religion acceptée par Allah : La religion de l’islam, pour laquelle Allah envoya tous ses prophètes et messagers, et qui fut la prêche de chacun d’eux. C’est une chose évidente dans les récits qu’Allah nous fit à leur sujet.

Ensuite il dit : « Et il y a des gens qui adorent Allah uniquement mais ne condamnent pas le Chirk et ne montrent pas de désaccord à ceux qui le commettent.» Je dis : Il est connu que celui qui ne condamne pas le Chirk ne connaît pas le Tawhîd et ne le réalise pas. Tu as appris que le Tawhîd ne se réalise qu’en reniant le Chirk et en désavouant le Tâghoût, comme mentionné dans le verset.Puis il dit « Et il y en a qui leur montre du désaccord mais ne les jugent pas mécréants. » Et cette catégorie n’a également pas accomplit le témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah : le reniement du Chirk exige de juger mécréant celui qui le commet après que l’explication lui soit faite, selon l’unanimité des savants.[6] C’est ce qu renferme la sourate Al-Ikhlâç et le verset « Dis : Ô vous les mécréants » Sourate 109 verset 1 ainsi que dans le verset d’Al Moumtahana « Nous vous désavouons…» Et celui ne juge pas mécréant celui que le Coran a jugé mécréant, il contredit l’enseignement des prophètes : Le monothéisme et ce qu’il exige.

Puis il dit : « Et il y en a qui n’aiment pas le Tawhîd mais ne le détestent pas non plus. » La réponse à cela est que celui qui n’aime pas le Tawhîd n’est pas monothéiste, car c’est la religion qu’Allah a agréée pour ses serviteurs, comme Allah le dit « Et j’ai agrée l’islam pour vous comme religion »Sourate 5 verset 3. S’il était satisfait de ce que Allah agrée et le mettait en pratique, il l’aimerait. Et l’amour est impératif, car sans lui l’islam n’existe pas : Pas d’islam sans l’amour du Tawhîd. Cheykh Ahmad ibn Taymiya dit : « La pureté du culte, c’est l’amour d’Allah et le désir de contempler son visage. Quiconque aime Allah aimera sa religion, sinon non. Et il découle de l’amour : le témoignage du monothéisme pur, et cela fait partie des conditions du Tawhîd.» Fin de citation.

Puis il dit : « Et il y en a qui ne détestent pas le Chirk mais ne l’aiment pas non plus.» Je dis : Celui qui est comme ça n’a pas renié ce que renie le témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah : Le Chirk. Il n’a pas non plus désavoué ni mécru en ce qui est prit comme objet de culte en dehors d’Allah, celui là n’est absolument pas musulman, et son sang et ses biens ne sont pas sacrés, comme l’enseigne le hadith cité auparavant.

Puis il dit : « Et il y en a qui ne connaissent pas le Chirk et ne le condamnent pas, et donc ne le renient pas.» Je dis : Celui qui ne connais pas le Chirk, ne le condamne pas et ne le renie pas n’est pas monothéiste, tant qu’il n’aura pas renié et désavoué le Chirk ainsi que ceux qui le commettent, et mécru en eux. En ignorant le Chirk, on ne peut accomplire ce qu’indique le témoignage qu’il n y a de vraie divinité qu’Allah, et quiconque ne s’acquitte pas du sens de cette parole et de ce qu’elle inclut n’est en rien dans l’islam, car il n’a pas réalisé cette parole et ce qu’elle inclut comme connaissance, certitude, sincérité, pureté, amour, acceptation et soumission. Or cette catégorie ne réalise aucune de ces choses, et si une telle personne prononce « il n’y a de vraie divinité qu’Allah », et bien il n’en connaît pas le sens ni ce qu’elle renferme.

Puis il dit : « Et il y en a qui ne connaissent pas le Tawhîd mais ne le renient pas non plus.» Je dis : celui la est comme le précédent, ils ne connaissent pas la chose pour laquelle ils ont été créés, la religion pour laquelle Allah envoya ses messagers et Allah dit au sujet de leur cas « Ils ne sont que comme du bétail voir même encore plus égarés. »Sourate 25 verset 44.

Puis il dit «Et il y en a, et c’est la plus dangereuse des catégories, qui pratiquent le Tawhîd mais ne connaissent pas sa valeur et ne détestent pas celui qui l’abandonne et ne le jugent pas mécréant.[7]»

Lorsqu’il dit « Et c’est la plus dangereuse catégorie » c’est parce qu’il ne connaît pas la valeur de ce qu’il pratique et n’accomplit pas ce qui valide son monothéisme : les restrictions qui lui sont liés[8] qui doivent absolument être concrétisé. Car tu as appris que le Tawhîd exige de renier le Chirk et de le désavouer et de montrer son désaccord envers les Mouchrikoûn et de les juger mécréants, lorsque la preuve est établie. On se fait des illusions sur une telle personne alors qu’il n’a pas accomplit ce qui lui est obligatoire : l’enseignement que renferme cette parole de monothéisme pure : renier l’adoration des faux dieux et affirmer l’adoration d’Allah.

De même, lorsqu’il dit : « Et il y en a qui abandonnent le Chirk et le détestent, mais ne connaissent pas sa gravité. » Celui la est plus proche du monothéisme que celui d’avant, mais il ne connaît pas la gravité du Chirk. S’il l’avait connu, il ferait ce que lui enseignent les versets clairs, comme la parole de Ibrahim : « Je m’écarte de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah. », et « nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah, nous mécroyons en vous, en désormais l’inimitié et la haine sera a tout jamais entre nous jusqu’à ce que vous n’ayez foi qu’en Allah seul»

Il faut que celui qui connaît le Chirk et l’abandonne, pratique également l’alliance et le désaveu envers les faux dieux et leurs serviteurs, et la haine du Chirk et de ses pratiquants et leur montre son désaccord.

Et ces deux dernières catégories sont majoritaires chez beaucoup de gens qui prétende l’islam, certains en arrivent à un degré d’ignorance de la réalité de cette parole qui les empêche de réaliser la parole du monothéisme pure, et ce qu’elle exige de faire pour être monothéiste. Et combien sont nombreux ceux qui ignorent et qui se font des illusions sur ce qu’est réellement la religion.

Après avoir pris connaissance de cela, tu sauras qu’Allah a témoigné de la mécréance des polythéistes et les a décrits de cette manière dans les versets clairs, lorsqu’Il dit dans Sa parole « Il n’appartient pas aux mouchrikîn de peupler les mosquées d’Allah, vu qu’ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance. Voilà ceux dont les œuvres sont vaines; et dans le Feu ils demeureront éternellement»Sourate 9 verset 17, et également dans la sounnah.

Cheykh Al Islam dit : « Les monothéistes sunnites approuvent les messagers dans ce qu’ils informent, obéissent à leurs ordres, préservent ce qu’ils disent, le comprennent et le pratiquent, et renient la falsification des extrémistes, la profession des égarés et l’interprétation des ignorants. Ils combattent ceux qui s’opposent à eux afin de se rapprocher d’Allah, en demandant la récompense à Allah et non à eux. Les ignorants et extrémistes, eux, ne font pas de différence entre ce que les messagers ont ordonné et ce qu’ils ont interdit, ni entre ce qui est authentique à leur sujet, et ce qui leur a été mensongèrement attribué, et ils ne comprennent pas ce qu’ils ont voulu dire. Ils ne ressentent pas leur obéissance, mais ils ignorent leurs enseignements et vénèrent leurs désirs. »

Je dis : la citation d’Ibn Taymiya décrit le cas de ces deux dernières catégories. Il reste encore un thème à aborder, qu’a évoqué Ibn Taymiya : il s’agit de ne pas directement donner le statut de mécréant à une personne précise, pour une raison qu’il mentionna, et qui le força à s’abstenir de donner le statut du mécréant tant que la preuve n’a pas été établie. Il dit : « Et nous savons fatalement que le prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam n’a jamais légalisé à qui que ce soit d’invoquer un mort, ni un prophète ni un saint ni qui que ce soit, que ce soit pour lui demander le secours ou quoi que ce soit d’autres. De même, il n’a jamais légalisé à sa communauté de se prosterner pour les morts, ni vers les morts, et les choses de ce genre. Nous savons au contraire qu’il a interdit toute ces choses, et que ceci n’est autre que le Chirk qu’Allah a interdit ainsi que Son messager. Cela dit, à cause de la domination de l’ignorance et de la faiblesse de la science des récits prophétiques chez beaucoup de contemporains, nous ne pouvons leur donner le statut du mécréant pour cela, tant qu’on ne lui a pas expliqué l’enseignement du prophète. » [9]

Il a donc rappelé qu’Allah lui fasse miséricorde, ce qui le força à ne pas se prononcer quant à donner statut de mécréant sur des personnes précises, tant que l’explication ne leur a pas été faite puis s’obstinent. Il se retrouva seul sur cette voie, car les savants de son époque le jugèrent mécréant pour avoir interdit de donner des associés à Allah dans l’adoration. Il ne pouvait donc agir envers eux de la même manière qu’eux.

C’est ce qui est arrivé à notre cheykh Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb, qu’Allah lui fasse miséricorde, au début de sa prêche : il les entendit invoquer Zayd Ibn Al Khattâb, alors il leur dit: « Allah est mieux que Zayd… » Pour les exercer à renier le Chirk, avec des paroles douces, en prenant en considération ce qui irait à l’avantage de la prêche, pour ne pas les faire fuir.

Et Allah sait mieux, et qu’Allah salue notre prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.
[1] Tawhîd Al ‘Ibâda, consiste à ce que le serviteur ne voue ses œuvres de culte et d’adoration qu’à Allah uniquement, et de désavouer l’adoration et le culte voué à un autre que Lui.

[2] Désavouer le Chirk signifie : Être convaincu de son invalidité, le détester le délaisser. Celui qui délaisse l’une de ces trois choses est un allié du Chirk et n’est pas musulman. Celui qui ne croit pas en l’invalidité du Chirk, ou bien croit en son invalidité mais ne le déteste pas, ou ne délaisse pas le Chirk, de peur qu’il ne perde son argent ou son travail, il n’est pas musulman.
[3] Cheykh ‘Abderrahmân Al Moukhallaf dit : Celui qui en théorie ne juge pas mécréant celui qui donne un associé à Allah, il n’est pas musulman, car il a abandonné le commandement d’Allah de juger les Mouchrikoun mécréant. Cheykh Abou Boutayn a dit dans Dourar As-Saniyya 10/249 : « Quant à celui qui dit qu’il n’est pas permis de juger mécréant quiconque prononce les deux attestations, il devra forcément se contredire pour celui qui renie la résurrection ou en doute, même s’il prononce les deux attestations, ou s’il renie la prophétie d’un prophète qu’Allah nomma « prophète » dans Son Livre, ou celui qui dit qu’il est permis de faire l’adultère ou autre. Je ne pense pas qu’il se retiendra de juger mécréant ce genre là, sauf s’il est entêté et orgueilleux. S’il s’entête et s’enorgueillit, et qu’il ose dire « Cela ne lui fait aucun mal, il ne peut devenir mécréant tant qu’il prononce les deux attestations » alors il n’y a aucun doute de sa mécréance, ni sur la mécréance de celui qui doute de sa mécréance. Car lorsqu’il dit ça ; il dément Allah et Son messager, ainsi que l’unanimité des musulmans. Et les preuves de cela sont évidentes dans le Coran, la Sounnah et l’unanimité. » Fin de citation.

En réalité, celui qui s’abstient de juger mécréant les Mouchrikoun, tout en les détestant et en leur montrant son désaccord et en les désavouant, il dément Allah et Son messager car il renie la mécréance des Mouchrikoun dans leur totalité, et dit : « aucune personne précise ne peut être jugée mécréante. » Celui là contredit l’unanimité fatale de la communauté, même les Rawâfidh et autres reconnaissent cela, personne de cette communauté ne s’oppose à ça.

Par contre, celui qui ne les déteste même pas, ni ne les désavoue, celui là est mécréant car il n’a pas désavoué le Tâghoût, même s’il avoue qu’ils sont mécréants et le dit ouvertement.

Pour celui qui croit qu’il est obligatoire de juger mécréant les idolâtres schématiquement, mais se trouve dans la confusion lorsqu’il s’agit de juger une personne précise, il ne peut se trouver que dans l’une de ces deux situations :
a) Qu’il n’a pas connaissance de la situation de cette personne, ni qu’il a commis du Chirk. Dans ce cas, on lui expose la situation de cette personne et ce qu’il a commis comme Chirk, puis si après cela il continue à le juger musulman, c’est un mécréant.
b) Qu’il connaisse la situation de cette personne ainsi que ce qu’il a commis comme Chirk, mais il se trouve dans la confusion quant à la question de juger une personne précise, et pense par exemple qu’il faut d’abord lui expliquer avant de le juger, ou qu’il est excusé par l’ignorance ou autre. Dans ce cas, on lui explique avec preuve la mécréance de cette personne, puis si après cela il continue à le juger musulman, il devient mécréant. Et ceci concerne celui pour qui il est possible d’ignorer cela. Par contre, celui pour qui il n’est pas possible d’ignorer cela, mais qui s’abstient de le juger mécréant, alors il sera juger mécréant sans qu’aucune explication ne lui soit faite, car il s’est abstenu de juger mécréant celui dont il connaît la mécréance, et ceci fait objet d’unanimité auprès des savants : celui qui ne juge pas mécréant le mécréant est un mécréant. Ceci concerne celui qui ne juge pas mécréant celui qui se prétend musulman mais commet du Chirk, par contre celui qui ne juge pas mécréant le mécréant de nature, il est jugé mécréant même si aucune explication ne lui a été faite, à l’unanimité des savants. » Fin de citation.

[4] As-Sîra, signifie : le parcours. Il s’agit de la science de l’histoire et du parcours du Prophète Mouhammad, salla llahou ‘alayhi wa sallam.

[5] Il faut croire que celui qui donne un associé à Allah n’est pas musulman, car celui qui ne le croit pas n’a pas compris ce que signifie le témoignage « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah. » Car ce témoignage exige de considérer que celui qui donne un associé à Allah sort de l’islam. Celui qui croit vraiment que le monothéisme est le fondement de la religion, il devra fatalement considérer que celui qui contredit ce fondement a quitté cette religion. Par contre, le châtiment n’arrive qu’après l’établissement de la preuve.

[6] Il y a deux thèmes soulevés ici :
1) Juger mécréant l’idolâtre, ce qui signifie : lui donner le statut du mécréant, ce qui veut dire : affirmer qu’il mérite le châtiment. Ceci ne peut se faire qu’après l’établissement de la preuve, Allah a dit « Et Nous ne châtions personne tant que Nous n’avons pas envoyé de messager. » (sourate 17 verset 15)
2) Juger mécréant celui qui ne juge pas mécréant l’idolâtre : il faut croire que celui qui donne un associé à Allah n’est pas musulman, car s’il ne croit pas ça, il n’a pas compris ce que signifie le témoignage « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah. » Car ce témoignage exige de considérer que celui qui donne un associé à Allah sort de l’islam. Celui qui croit vraiment que le monothéisme est le fondement de la religion, il devra fatalement considérer celui qui s’y oppose comme ayant quitté cette religion. Par contre, le châtiment n’arrive qu’après l’établissement de la preuve. Dès lors, il faut impérativement faire la différence entre :
a) dire d’une personne qu’elle est Mouchrik
b) affirmer qu’il mérite le châtiment, c'est-à-dire : lui donner le statut du mécréant.
Cela veut dire que celui qui adore un autre qu’Allah est un Mouchrik, que la preuve lui ait été établie ou non, qu’il le fasse par erreur ou mauvaise interprétation, cela ne change rien au faite qu’il soit un Mouchrik, même s’il prétend être musulman. Par contre, le statut du mécréant, qui signifie : mériter le châtiment, ne peut être affirmé tant que la preuve n’a pas été établie. Cheykh Al Islâm Ibn Taymiya dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ, vol 20 p 38 : « Le nom d’idolâtre est affirmé même lorsqu’aucun message n’est encore parvenu, car il donne des associés à son Seigneur et s’en détourne, et il croit en d’autre divinité qu’il met en concurrence avec Allah, bien qu’aucun prophète ne lui soit parvenu. Mais ces noms lui sont affirmés, tout comme les noms « paganisme » et « Païen », on dit d’une personne qu’elle est païenne même si aucun messager ne lui est parvenu. Mais par contre, il n’y a pas de châtiment. » Fin de citation.

Il est important de bien saisir cela : Celui qui adore un autre qu’Allah ou Lui donne un associés, nous ne lui donnons pas le statut du mécréant tant que le message d’Allah ne lui est pas parvenu, mais ça ne veut en aucun cas dire qu’il est musulman monothéiste jusqu’à ce que le message lui parvienne. Comprend bien cette nuance, et sache que celui qui dit : « Il y a trois type de gens, les musulmans, les idolâtres, et les musulmans-idolâtres » est un hérétique qui invente dans la religion d’Allah ce qui n’en fait pas partie.
[7] Cheykh Soulaymân ibn ‘Abdallah Âl Cheykh a dit, dans Dourar As-Saniyya, vol 8 pp 160, 161 :
« Quant à la question : S’il n’est pas capable de lui-même prononcer leur mécréance ni de les rabaisser, quel est son statut ? La réponse est que cette personne ne peut qu’être dans l’une de ces situations :
1) Qu’il doute de leur mécréance ou l’ignore.
2) Qu’il avoue qu’eux et leurs semblables sont mécréants, mais il n’est pas capable de les affronter et de les juger mécréant.
3) Qu’il dise : D’autres que ceux-là sont mécréant, mais je ne dis pas que ceux là sont mécréant.

S’il doute de leur mécréance ou ignore leur mécréance, on lui expose alors les preuves du Livre d’Allah et de la sounnah du messager, salla llahou ‘alayhi wa sallam, puis s’il doute encore après cela ou hésite, c’est un mécréant à l’unanimité des savants : celui qui doute de la mécréance du mécréant est mécréant. S’il avoue leur mécréance, mais n’est pas capable de les affronter et de les juger mécréants, c’est qu’il est transigeant, et Allah a dit « Ils aimeraient bien que tu transiges avec eux afin qu’ils transigent avec toi. » Sourate 68 verset 9, il aura alors le statut des pécheurs. S’il dit « D’autre que ceux là sont mécréants, mais je ne dis pas que ceux là sont mécréants » Il les a donc jugé musulman, car il n’y a aucun intermédiaire entre l’islam et la mécréance : s’ils ne sont pas mécréant c’est qu’ils sont musulman. De ce faite, il a donné à l’islam le nom de « mécréance » et donna aux mécréant le nom de musulman, et c’est donc un mécréant. » Fin de citation.

[8] Ces restrictions sont celle qu’on a déjà cité : La connaissance, la certitude, la sincérité, la pureté, l’amour, la soumission et l’acceptation, ainsi que le désaveu du Tâghoût.
[9] Cette parole d’Ibn Taymiya est utilisé par les gens de l’égarement et prétendent que le cheykh considère que celui qui invoque les morts et se prosterne pour eux reste musulman jusqu’à ce que la preuve lui soit établie. Ceci est faut, et la réponse à cela se fait en deux partie :
a) Lorsqu’Ibn Taymiya évoqua le fait que ces gens invoquent les morts, leur demande le secours et la protection, et se prosternent pour eux en dehors d’Allah, aucun musulman ne nous contredira sur le faite que ceci est l’adoration d’un autre qu’Allah.
b) Ibn Taymiya nous a ici décrit la situation apparente de ces gens, or il est fatalement connu en religion de l’islam que celui qui donne à Allah un associé dans l’adoration et se rapproche de lui en lui vouant des cultes, quelque soit ce culte, il a pris une divinité autre qu’Allah, et est donc impie pour cela, qu’il soit ignorant ou victime d’une mauvaise compréhension.
Donc, lorsqu’Ibn Taymiya nous dit ici qu’il ne juge pas mécréant ces gens là à cause de leur ignorance, il parle du statut de mécréance méritant le châtiment, mais il na pas voulu par là dire que cette personne n’est pas Mouchrik, car Ibn Taymiya dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ, vol 20 p 38 : « Le nom d’idolâtre est affirmé même lorsqu’aucun message n’est encore parvenu » Et il est rapporté dans Dourar As-Saniyya, vol 10 p 136, que Cheykh Hammad Ibn Nâçir Al Mou‘amar a dit : « Lorsque quelqu’un commet de la mécréance ou de l’idolâtrie par ignorance, sans personne pour l’en prévenir, alors nous ne lui donnons pas le statut du mécréant tant que la preuve ne lui a pas été établie. Cependant, nous ne lui donnons pas non plus le statut du musulman, mais nous affirmons que ses agissements sont mécréance désacralisant le sang et les biens. Et même si nous ne donnons pas à cette personne le statut du mécréant, à cause que la preuve ne lui a pas été établie, il ne faut pas dire pour autant que « si on ne lui donne pas le statut du mécréant alors c’est un musulman. »
Donc, même si nous ne lui donnons pas le statut du mécréant, nous ne disons pas qu’il est musulman, mais nous disons qu’il est Mouchrik, hors de l’islam. Comprend bien cette précision.

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