jeudi 5 février 2009

Banques Islamiques


Les banques islamiques

Nombreux sont ceux qui ont entendu parler d’une « banque islamique », d’une banque qui
respecterait les interdits d’Allah, plus précisément la pratique de l’usure… La vérité est toute autre, et
ces gens utilisent l’ignorance des musulmans, la faiblesse de leur foi et leur amour des biens de ce
monde pour les pousser à tomber dans le haram. Ces « banques islamiques » sont connues depuis
longtemps dans les pays musulmans, et les savants de la sunna ont montré que leurs pratiques
étaient basées sur riba (l’usure) et qu’il n’était par permis de faire appel à leurs services. Les fatawas
sont très nombreuses, nous en citerons deux qui sont suffisantes pour toute personne recherchant
sincèrement l’agréement d’Allah.
Voilà ce que nous dit le grand savant, le faqih, Muhammad ibn Salih Al-‘Uthaymin :
Question : Un homme veut acheter une ferme qui est à côté de chez lui, c’est pourquoi il est allé voir
une banque et leur a demandé qu’ils l’achètent pour lui. Ils lui ont dit : nous allons envoyé avec toi un
expert qui va l’estimer, puis nous te la vendrons, cela est-il permis ?
Réponse : Cela est interdit, c'est-à-dire qu’une personne voit une marchandise puis qu’il aille voir un
commerçant (ou une banque) et lui demande de l’acheter pour lui, le commerçant l’achète et lui
revend à crédit (il paie tous les mois) plus cher que son prix initial. C’est de l’usure (riba), mais c’est
une forme de riba dans laquelle il y a une tromperie envers Allah, et une ruse vis-à-vis des versets
d’Allah. Ce commerçant n’a pas dit (clairement) : son prix actuel est de 100 000 (euros), reviens
dans un an et donne-moi 120 000 (ce qui est clairement riba). Au contraire, il l’a acheté sans l’avoir
voulu, ce commerçant ne voulait pas cette marchandise. Il ne l’a acheté que pour gagner sur cet
acheteur et pas pour lui rendre service, seulement dans le but de gagner cette part d’intérêt qu’il lui
prend. C’est riba (de l’usure), mais avec une tromperie et cela le rend encore plus détestable et ne
fait qu’ajouter au péché. Cette forme de riba caché est pire que riba déclaré, car elle implique deux
(autres) maux :
http://www.salafs.com 11/11/2005 15:54:04 / Page 1
1_ Le méfait de riba en lui-même ;
2_ Et la tromperie, envers qui ? Envers Allah, le Seigneur de l’univers, qui sait ce que contiennent les
coeurs, et le messager d’Allah (salallahu’ alayhi wasalam) a montré la vérité lorsqu’il dit : « Les
actions ne valent que par leurs intentions, et chaque homme n’a de récompense que ce qu’il a
voulu ». Si vraiment ce commerçant (la banque) te voulait du bien, il t’aurait dit : prends cet argent
comme un prêt sans intérêts. Si cette marchandise appartient dès le départ à ce commerçant que sa
valeur soit de 1000 (euros) et que toi tu lui achètes 1100 ou 1200, cela est permis. Mais sous la
forme qui a été présentée dans la question, par Allah cela est haram et n’est pas permis ! Je vous
pose une question : quelle ruse est plus proche du haram, celle-ci ou celle des juifs auxquels Allah a
interdit de pêcher le samedi, puis Allah les a éprouvés en ne faisant venir le poisson que le samedi
(et aucun autre jour de la semaine). Le temps leur a semblé long et il sont cherché une ruse : ils
plaçaient les filets le vendredi, le poisson venait le samedi et se trouvait pris dans les filets, et
dimanche ils venaient récupérer le poisson en disant : nous n’avons pas pêché samedi. Comment
est-ce qu’Allah les a châtiés ? Il leur dit : « Soyez des singes abjects », et ils ont été transformés en
singes, et le secours est auprès d’Allah.
Deuxièmement : Allah leur a interdit les graisses (des bêtes), ils dirent : nous ne les mangeons pas,
ils les ont fait fondre et transformés en graisse qu’ils ont vendu et dont ils ont mangé de l’usufruit (du
profit). Le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) dit : « qu’Allah fasse périr les juifs, lorsque Allah leur
a interdit la graisse de la bête morte, ils l’ont fait fondre puis ils l’ont vendu et ont mangé de son
profit » (Al-Bukhari et Muslim). Si tu compares cette ruse des juifs avec celle citée dans la question,
tu verras que cette dernière et plus proche du haram que la ruse des juifs. Mais le prophète (
salallahu’ alayhi wasalam) a dit vrai lorsqu’il dit : « vous suivrez les traces de ceux qui sont venus
avant vous » (Al-Bukhari et Muslim), cela ne veut pas dire nécessairement que nous renieront la foi
comme ils l’ont renié, car en prenant une partie de leur comportement nous suivons une part de leur
voie : comme la jalousie, le fait de cacher la vérité, car ils ont caché ce qu’Allah a révélé, en
changeant le sens des mots en interprétant le Qur’an ou la sunna d’une manière qu’Allah et Son
prophète n’ont pas voulue, cela fait partie du comportement des juifs. Et Sa parole : « vous suivrez
les traces de ceux qui sont venus avant vous » ne signifie pas que nous renieront comme ils ont
renié, mais seulement que nous prendrons une part de leur comportement. Ainsi on trouve dans
cette communauté la jalousie, la ruse, la tricherie, le changement du sens des mots, le fait de cacher
la vérité. C’est pourquoi mon frère, tu dois t’écarter du comportement des mécréants afin d’être
sauvé et d’être véritablement soumis à Allah. En résumé, cette pratique est haram, pour celui qui
donne et celui qui reçoit, car pour riba celui qui mange (la banque) et celui qui le nourrit
(l’emprunteur) sont égaux, d’après la parole de jabir ibn ‘Abdillah qui dit : « Le messager d’Allah a
maudit celui qui mange de riba, celui qui lui donne à manger, celui qui écrit (le contrat) et celui qui y
assiste », il dit : « Ils sont égaux » (Rapporté par Muslim).
Liqa’at al-bab al-maftuh (n°51, 1/375)
Voilà ce que nous dit le grand savant, le muhaddith, Muhammad Nasir Din Al-Albani (Ecouter
le shaikh) :
Question : Un homme veut faire un prêt auprès d’une banque islamique pour construire (acheter)
une maison. La banque l’achète pour lui à condition qu’il paie un peu plus cher, et il nomme cela « le
gain » (ribh).
http://www.salafs.com 11/11/2005 15:54:04 / Page 2
Réponse : Cette pratique n’est pas propre aux banques dites islamiques, et même d’autres banques
peuvent pratiquer cela, et cette pratique n’est rien d’autre qu’une pratique usuraire. Cela n’est pas
permis, premièrement car il la nomme par un nom autre que le sien, ils appellent cela un prêt sans
intérêts, mais ce n’est pas un prêt sans intérêts. Le prêt sans intérêts consisterait à ce qu’ils
l’achètent 10 000 dinars et te prennent 10 000 dinars. Il y a une vérité islamique que je voudrais vous
rappeler, c’est une réalité très importante et très belle, mais la plupart des gens ne savent pas. Celui
qui prête vraiment sans intérêts 10 000 dinars au musulman et qui renonce à récupérer son bien à la
fin de la période convenue, celui-là a en vérité renoncé à 10 000 auxquels s’ajoutent 5000. Et ces
5000 sont garantis auprès du Seigneur de l’univers, pas à la banque, car il est rapporté dans le
hadith authentique que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « le prêt (sans intérêts) de 2
dirham est comme l’aumône d’un dirham ». Si tu prêtes à un musulman 200 dinars, c’est comme si
tu avais donné en aumône de ta poche pour la Face d’Allah, 100 dinars. Donc celui qui te prête
10 000 dinars pour Allah et que tu lui rends, on lui écrit auprès d’Allah 5000, en récompense de ce
prêt sans intérêts. Et de nos jours, les gens ne sont pas conscients de cela, et le vrai gain est
celui-ci. Peut être connaissez-vous l’histoire de ce compagnon qui a offert un de ses champs et pour
qui le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Il a gagné la vente, il a gagné la vente »,
pourquoi a-t-il dit cela ? Car il l’a donné pour Allah sans (attendre) d’argent, c’est cela le vrai profit. Il
est vrai que de nos jours, le commerçant musulman gagne beaucoup d’argent, mais en premier lieu
il perd en commettant des choses haram, et deuxièmement il perd la récompense qu’on lui aurait
multipliée s’il avait fit un prêt sans intérêts aux musulmans. Si quelqu’un veut acheter une voiture et
que son prix soit de 10 000 (euros) comptant et 10 500 (euros) à crédit (taqsit, c’est-à-dire le
paiement échelonné). Si le vendeur vend (au même prix) en paiement échelonné, il aura gagné
auprès d’Allah 5000… donc il n’est pas permis de traiter avec la banque islamique de cette façon ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire