jeudi 5 février 2009

Cheykh ibn Bâz Et les communistes

Ibn Al Qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde dit :
« Les savants du mal s’assoient aux portes du paradis et y invitent les gens par leurs propos, mais ils les invitent à l’enfer par leurs actes. Chaque foi qu’ils disent aux gens de leur bouche « Venez ! » Leurs actes eux disent « N’écoutez pas ! Si ce à quoi ils invitaient était la vérité, ils seraient les premiers à y répondre ! » Ils ont l’image de guides, mais en vérité barrent la route. » Al Fawâ’id

Ibn Bâz décréta la mécréance des communistes et que le Jihâd contre eux est une obligation individuelle, lorsque les caprices des américains et de leurs suppôt de famille royale saoudienne étaient supporters de la guerre contre l’union soviétique communiste.

- En effet, il dit : «Le Jihâd Afghan est un Jihâd légale contre un état mécréant. L’obligatoire, c’est de le soutenir et d’aider ceux qui l’accomplissent par tous les moyens de soutient. Et ce Jihâd est une obligation individuelle pour nos frères afghans, pour défendre leur religion ainsi que leurs frères et leur terre. » [1]

- Il décréta même qu’habiter entre les communistes est interdit, et que celui qui vit volontairement avec eux malgré qu’il soit capable de les fuir est un pécheur : «Il leur faut émigrer dès qu’ils en sont capable, Quant à celui qui est capable d’émigrer mais qu’il le prend à la légère et ne le fait pas, c’est un pécheur et il est en grand danger… Il est obligatoire d’émigrer de tout pays où la mécréance se manifeste et que le musulman n’est pas capable de manifester sa religion, s’il en a les moyens.»[2]
Pourtant, il décréta le contraire de cela : qu’il faut cesser de combattre les communistes et préserver leur sang, lorsqu’il y eu la guerre civile au Yémen, entre les communistes et d’autres, et que les caprices de la famille saoudienne étaient contre ‘Abdallah Sâlih, et avec les communistes. Il dit :
« D’Abdel‘Azîz Ibn ‘Abdallah ibn Bâz à l’attention des responsables du Yémen et des leaders et de toute personne raisonnable parmi ceux qui combattent aux Yémen… Ne réjouissez pas les ennemis de l’islam, ne détruisez pas votre pays et ses habitations de vos propres mains, n’emplissez pas les maisons et les cœurs de haines, épargnez le sang des autres, préservez vos liens d’amitiés et la fraternité dans l’islam… »[3]

- Et il prétendit que la qibla des musulmans et des communistes est la même, et que leur livre saint est le même et leur prophète est le même ! Il dit au sujet des conséquence du combat contre les communistes du Yémen : « Ceci aurait été une chose blâmable s’ils étaient vos ennemis dans la religion, alors que dire lorsque c’est entre des gens qui ont la même qibla, le même livre saint, le même messager salla llahou ‘alayhi wa sallam ? »[4]

Remarque :
- Devons nous déclarer les communistes mécréants, et les combattre ? Et est-ce que le combat contre eux est une obligation individuelle pour tout les habitant du pays où les communistes sont au pouvoir, comme dans la première fatwâ adressée aux moujâhidîn d’Afghanistan ? Ou bien est ce que le sang des communiste est sacré, et notre qibla est la même que la leur, et ils sont nos frères dans l’islam, comme dans la deuxième fatwâ adressée aux combattants du Yémen ?

- Le combat contre les communistes en Afghanistan est pour Ibn Bâz une obligation individuelle, alors que le combat des communistes du Yémen est un trouble et une calamité !
[1] Majmoû’ Al Fatâwâ volume 5 page 151
[2] Majmoû’ Al Fatâwâ volume 5 page 158
[3] Majmoû’ Al Fatâwâ volume 5 page 251
[4] Majmoû’ Al Fatâwâ volume 5 page 253

Cheykh Ibn Bâz et les combattants musulmans

Ibn Al Qayyim a dit
« La pire des catastrophe est d’abolir le livre d’Allah et la sounnah de son messager pour innover ce qui les contredisent, ainsi que de défendre l’abolition de cela, de l’encourager et de montrer de l’hostilité à celui qui appel au livre d’Allah et à la sounnah de Son messager, salla llahou ‘alayhi wa sallam. »[1]

Ibn Bâz, lorsque 4 monothéistes musulmans se dévouèrent pour tuer des soldats chrétiens et des indous qui polluaient la terre sainte de la péninsule arabique par leur présence, émit la fatwâ suivante :
« Il ne fait aucun doute que cet acte est un péché et un mal énorme. Il en résulte une grande corruption et beaucoup de mauvaises choses, et une grande injustice. Et il ne fait aucun doute que ce genre d’acte n’est commis que par quelqu’un qui ne croit pas en Allah et au jour dernier. On ne peut trouver quelqu’un qui a une foi valide en Allah et au jour dernier qui puisse faire une chose aussi criminelle et aussi odieuse que ce qui s’est produit comme grand mal et terrible corruption. Mais celui qui a fait cela, et les gens de son genre, sont des âmes répugnantes remplies de jalousie, de haine, de mal et de corruption, et vides de foi en Allah et Son messager. Nous demandons à Allah la pitié et la sécurité. Et nous demandons à Allah d’aider notre gouvernement contre eux, et de les aider à se venger d’eux car leur corruption est énorme tout comme leur crime. Et j’enjoins toute personne qui aurait quoi que ce soit comme renseignement sur ces gens là d’en informer les autorités. Il ne fait aucun doute que cela fait partie des plus grands crimes et des plus grandes corruptions sur la terre, et celui qui le commet mérite vraiment la peine de mort pour avoir fait un tel crime. » Fin de citation.[2]

Remarques :
- Ibn Bâz a déclaré ces combattants mécréant, car il les décrivit comme étant «des âmes répugnantes remplies de jalousie, de haine, de mal et de corruption, et vides de foi en Allah et Son messager », or nul n’est vide de foi en Allah et Son messager, excepté le mécréant. Et ce verdict fut rendu sur ces combattants pour le seul fait d’avoir commis un attenta dans lequel ne sont mort que des mécréants (soldats chrétiens et indous.)

- Où donc est la prudence dans le takfîr à laquelle Ibn Bâz fit tant allusion dans de nombreuses autres fatwâ? N’est elle valable que pour les gouverneurs ? Et qui sont les « takfîrîs » qui rendent les musulmans mécréants sans que ceux-ci ne fassent de mécréance majeure ? Est-ce les « terroristes » ou Ibn Bâz ? Y a-t-il la moindre preuve tirée du Coran, de la sounnah ou de l’unanimité que le faite de tuer des mécréants, soldats ou non, soit une mécréance sortant de la foi ?

- Ibn Bâz décrit le meurtre de ces soldats idolâtres comme étant « un grand crime et une terrible corruption. » Qu’en est il alors de ce que font ces même soldats idolâtres contre les musulmans en Afghanistan, en Irak, au Soudan etc… violant nos sœurs et nos enfants, torturant nos frères et bombardant leur maison, détruisant leurs hôpitaux? Que pense t’il de ces avions qui décollent de la terre de son gouvernement pour aller bombarder l’Irak et l’Afghanistan ?

- A cause de cette fatwâ d’Ibn Bâz, ces 4 musulmans furent mis a mort par le gouvernement saoudien, alors que le messager d’Allah, salla llahou ‘alayhi wa sallam, a dit « On ne tue pas un musulman pour un mécréant » (rapporté par Al Boukhârî.)

- Ibn Hazm qu’Allah lui fasse miséricorde a dit « Il n’y a pas de pire pécher après la mécréance que d’interdire de combattre les mécréants »
[1] I‘lâm Al Moûqi‘în
[2] Majmoû‘ Al Fatâwâ, volume 9 page 253

Exposé sur le Tâghoût.

Au nom d’Allah, Le Très Miséricordieux, Celui qui fait miséricorde.

Voici quelques mots exposant le Tâghoût ainsi que l’obligation de s’en écarter. Allah ta’ala a dit : « Donc, quiconque mécroit au Tâghoût tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. » (Sourate 2 verset 256) Allah nous a ici démontré que celui qui s’agrippe à l’anse la plus solide, c’est celui qui désavoue le Tâghoût. Or, le désaveu fut cité avant la foi en Allah car il se peut qu’une personne prétende avoir foi en Allah alors qu’il ne s’écarte pas du Tâghoût, sa prétention n’est alors que mensonge.

Allah a dit « Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire]: «Adorez Allah et écartez-vous du Tâghoût » (Sourate 16 verset 36) Allah nous informe ici que tout les envoyés furent envoyé avec pour message de s’écarter du Tâghoût, celui qui ne s’en écarte pas contredit donc tout les envoyés. Allah a dit : « Et à ceux qui s’écartent des Tâghoût pour ne pas les adorer, tandis qu’ils reviennent à Allah, à eux la bonne nouvelle! Annonce la bonne nouvelle à Mes serviteurs » (Sourate 39 verset 17)

Il y a dans ces versets beaucoup d’arguments sur l’obligation de s’écarter du Tâghoût, et s’écarter de lui signifie : le détester, lui être hostile dans son cœur, l’insulter et déclarer son atrocité de la langue, et dans la mesure du possible le faire disparaître, et se séparer de lui. Celui qui prétend avoir désavouer le Tâghoût sans faire cela n’est pas véridique.

Quant à ce que l’on vise réellement par ce terme, il y a de nombreuses expressions de salafs à ce sujet, et la meilleure qui fut dite est celle d’Ibn Al Qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde, lorsqu’il dit :

« Le Tâghoût est tout objet de culte, modèle suivit ou obéit par lequel l’homme dépasse ses limites. Le Tâghoût de chaque peuple est donc ce à qui ils demandent jugement, au lieu d’Allah et de Son messager, ou ce qu’ils adorent d’autre qu’Allah, ou à qui ils obéissent sans que cela ne soit d’après une preuve venant d’Allah, ou à qui ils obéissent sans savoir s’ils obéissent en cela à Allah : tout ceci sont les Tawâghît de ce monde. Si tu les remarques, et que tu remarques la situation des gens envers eux, tu constateras que beaucoup d’entre eux se sont détourné de l’adoration d’Allah pour aller adorer le Tâghoût, ou de l’obéissance d’Allah et du suivit du messager pour obéir au Tâghoût et le suivre. »[1] Fin de citation.

Conclusion : Le Tâghoût est de trois variétés :
1) Le Tâghoût du Jugement.
2) Le Tâghoût du culte.
3) Le Tâghoût de l’obéissance et du suivit.

Celui que nous visons dans ces feuilles, c’est le Tâghoût du jugement. En effet, beaucoup de groupes prétendus musulmans se sont mis à revenir aux traditions de leurs ancêtres en matière de jugement, et appellent cela « le droit par la loi de Rifâqa », comme lorsqu’ils disent « La loi de ‘Ajmân », ou « La loi de Qahtân » et d’autres encore, et c’est exactement ça le Tâghoût qu’Allah a ordonné de fuir.

Ibn Taymiya, dans son livre « Al Minhâj » ainsi qu’Ibn Kathîr dans son interprétation du Coran ont mentionné que celui qui fait cela est un mécréant en Allah, et Ibn Kathîr ajoute : « Il est obligatoire de le combattre jusqu’à ce qu’il revienne au jugement d’Allah et de Son messager. »

Cheykh Al Islam, lui, dit :
« Il ne fait aucun doute que celui qui ne croit pas en l’obligation de juger par ce qu’Allah a révélé à Son messager est un mécréant. Et celui qui permet de juger entre les gens d’après ses opinions plutôt que de suivre ce qu’Allah a révélé, c’est un mécréant. Il n’y a aucune communauté qui n’ordonne pas de juger avec justice. Or, dans leur loi, il se peut que la justice soit l’opinion de leurs chefs. Beaucoup même de ceux qui se prétendent musulmans jugent d’après leurs traditions qu’Allah n’a pas révélé, tout comme le font les bédouins et émirs à qui obéissent les tribus, et considèrent que c’est avec cela qu’il faut juger, au lieu du Coran et de la Sounnah, or ceci est la mécréance. Beaucoup de gens se sont en effet convertis à l’islam, mais malgré cela ne jugent que d’après leurs traditions en vigueurs, que les chefs ordonnent à leur tribus : à partir du moment où on leur a appris qu’il ne leur est uniquement permis de juger avec la loi qu’Allah a révélé, et ne s’y engagent pas, mais se permettent de juger à l’encontre de ce qu’Allah à révélé, ce sont des mécréants… »[2] Fin de citation.

Ceci nous expose la mécréance du juge en soit, ainsi que ceux qui lui demande son jugement, selon ce qu’il a mentionné, de même que celui qui ne croit pas en l’obligation de juger d’après la loi d’Allah, même si lui-même n’est pas juge, ni ne demande le jugement. Remarque ce qu’il dit lors de la parole d’Allah : « Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a révélé, ceux là sont les mécréants. » (Sourate 5 verset 44)

Ibn Kathîr, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit au sujet du verset « Est-ce donc le jugement du temps de l’Ignorancequ’ils cherchent? Qu’y a-t-il de meilleur qu’Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme? « (Sourate 5 verset 50)

« Allah ta‘âlâ blâme celui qui sort de la loi claire d’Allah, qui englobe tout le bien et interdit tout le mal, et se tourne vers autre chose comme les opinions et les désires, et les conventions que des hommes ont forgés, sans s’en référer à la loi d’Allah, comme cela fut le cas des païens qui jugeaient sur base de leurs égarements et ignorances, qu’ils forgeaient de leurs opinions et désires, et comme le font aussi les Tatar, qui jugent d’après une politique royale tirées de leur roi Gengis Khan, qui leur a inventé le Yâsâq. Il s’agit d’un livre réunissant des lois qu’il a tirées de diverses législations, comme le judaïsme, le christianisme et l’islam, et autres encore, mais aussi beaucoup de lois qui sont le fruit de ses propres opinions et désires. Cette loi est devenue la loi suivie chez ses fils, qui lui donnent priorité sur le jugement par le livre d’Allah et la sounnah du messager salla llahou ‘alayhi wa sallam. Celui qui fait cela est un mécréant qu’il est obligatoire de combattre jusqu’à ce qu’il revienne à la loi d’Allah et de Son messager et ne juge par rien d’autres, que ce soit dans un petit nombre d’affaire ou dans beaucoup. »

Or, ce que nous avons mentionné au sujet des traditions des bédouins, qu’ils nomment « La loi de Rifâqa » est de ce genre, et quiconque fait cela est un mécréant, et il est obligatoire de le combattre jusqu’à ce qu’il revienne au jugement d’Allah et de Son messager et ne prend personne d’autre pour juge dans un petit ou un grand nombre d’affaire.

Et Allah a dit « 60. N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire en ce qu’on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu’on a fait descendre avant toi? Ils veulent prendre pour juge le Tâghoût, alors que c’est en lui qu’on leur a commandé de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l’égarement. 61. Et lorsqu’on leur dit: «Venez vers ce qu’Allah a fait descendre et vers le Messager», tu vois les hypocrites s’écarter loin de toi. » (Sourate 4 verset 60, 61)

Chou‘bî a dit : « Il y avait une dispute entre un juif et un hypocrite, le juif dit alors : Nous allons demander à Mouhammad de nous juger ! Car il savait qu’il ne prenait pas de pot de vin, et ne fait pas de favoritisme lorsqu’il juge. L’hypocrite, lui, dit : demandons aux juifs de juger ! Car il savait qu’ils prenaient le pot de vin et faisaient du favoritisme. Ils finirent par s’entendre à aller chez un devin à Jouhayna, et lui demandèrent de juger. Le verset fut alors révélé. On dit aussi qu’il fut révélé sur deux homme qui se disputaient, l’un des deux dit : Revenons à Mouhammad ! Et l’autre dit : Non ! À Ka‘b Ibn Achraf ! Ils finirent par s’entendre à aller chez Oumar Ibn Khattab, et lui expliquèrent leur histoire. Il dit alors à celui qui n’était pas satisfait du prophète pour juge : Est-ce ainsi que ça c’est passé ? Il dit « Oui » Alors Omar le frappa de son sabre et le tua, et le verset fut révélé. »

Et c’est ça qu’il faut faire à ceux qui demandent le jugement aux Tawâghît, car si ce Calife bien guidé a tué cet homme pour le simple fait d’avoir demandé le jugement du Tâghoût, alors celui pour qui c’est habituelle et n’accepte ni pour lui ni personne d’autre autre chose que cela, mérite bien plus d’être tué, pour apostasie de l’islam, et sa corruption général sur la terre.

Il n’y aura aucune paix pour les créatures tant qu’Allah ne sera pas leur divinité, l’islam leur religion et Mouhammad leur prophète qu’ils suivent, et à la loi de qui ils reviennent pour être juger. Lorsque cela n’est pas là, la corruption de la création devient terrible, et sa destruction se manifeste.

La parole d’Allah 60. N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire en ce qu’on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu’on a fait descendre avant toi? Ils veulent prendre pour juge le Tâghoût, alors que c’est en lui qu’on leur a commandé de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l’égarement. (Sourate 4 verset 60) prouve que celui qui prétend avoir foi en Allah et Son messager, mais prend un autre juge que la loi islamique, c’est un menteur hypocrite, égaré du droit chemin, comme Allah le dit « Non!... Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ils n’auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu’ils se soumettent complètement [à ta sentence]. » (Sourate 4 verset 65)

Allah jura par Son être, qu’aucune créature n’a de foi tant qu’elle ne prend pas le messager salla llahou ‘alayhi wa sallam pour juge dans tous ses conflits, et lorsqu’il juge, il n’a plus aucune gène dans son cœur, et se soumet complètement extérieurement. Celui qui n’a pas cela, la foi lui est nieé. Les preuves légales ont exposé cela : Allah réprimande dans Son livre celui qui se détourne du jugement de Son messager, Allah dit « 48. Et quand on les appelle vers Allah et Son messager pour que celui-ci juge parmi eux, voilà que quelques-uns d’entre eux s’éloignent. 49. Mais s’ils ont le droit en leur faveur, ils viennent à lui, soumis. 50. Y a-t-il une maladie dans leurs cœurs? ou doutent-ils ? ou craignent-ils qu’Allah les opprime, ainsi que Son messager? Non!... mais ce sont eux les injustes. » (Sourate 24 verset 48, 51)

Sache que pour chaque personne qui invite à la vérité, Satan à une ambiguïté pour en détourner les gens. Exemple : lorsque nous disons aux adeptes du Tâghoût : Revenez au jugement d’Allah et de Son messager, et abandonnez les jugements des Tawâghît, ils disent : Si nous faisons ça c’est de peur que nous ne nous entretuions, si je ne suis pas d’accord avec mon ami pour prendre la loi de Rifâqa pour juge, il risque soit de me tuer ou alors c’est moi qui le tuerai.

La réponse est de dire : L’invalidité de cette ambiguïté satanique apparaît après la constatation de trois points :

1) La corruption qui se déroule sur terre, les meurtres, les biens pillés, tout ceci n’est que la conséquence de la perte des commandements d’Allah, et de la violation de Ses interdictions, comme Allah le dit : « La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin qu’[Allah] leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré; peut-être reviendront-ils (vers Allah). » (Sourate 30 verset 41) Les savants du Tafsîr ont dit que « la terre » dans ce verset désigne les bédouins, et « la mer » désigne les habitants des villes.

Allah nous informe donc que ce qui causa l’apparition de la corruption chez les bédouins et les villageois, c’est leurs actes : s’ils avaient adoré leur Seigneur et pris Son messager pour juge, leur situation se serait arrangée, et leurs biens et leurs vies auraient prospérée, comme Allah le dit : « Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont démenti et Nous les avons donc saisis, pour ce qu’ils avaient acquis. » (Sourate 7 verset 96) et « 51. Ne leur suffit-il donc point que Nous ayons fait descendre sur toi le Livre et qu’il leur soit récité? Il y a assurément là une miséricorde et un rappel pour des gens qui croient. 52. Dis: «Allah suffit comme témoin entre moi et vous». Il sait ce qui est dans les cieux et la terre. Et quant à ceux qui croient au faux et ne croient pas en Allah, ceux-là seront les perdants. » (Sourate 29 verset 51, 52)

Allah nous informe que la miséricorde se trouve de ce Coran, et que celui qui se suffit de lui et se passe des lois fausses, il lui est fait miséricorde, et que quiconque s’en détourne pour autre chose, c’est un perdant. Lorsque les gens se détournent du livre de leur Seigneur, et prennent pour juge quelqu’un d’autre que Son prophète, Allah les puni en mettant l’hostilité entre eux, ils s’entretuent alors les uns les autres, comme Allah le dit : « Et de ceux qui disent: «Nous sommes chrétiens», Nous avons pris leur engagement. Mais ils ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Nous avons donc suscité entre eux l’inimitié et la haine jusqu’au Jour de la Résurrection. Et Allah les informera de ce qu’ils faisaient » (Sourate 5 verset 14)

Et lorsque l’islam devient étrange au yeux des gens, comme il l’était au début, ceux qui l’ignorent finissent par croire que la cause de miséricorde est en faite la cause du châtiment, et que ce qui cause l’unité et l’amitié est la cause de division et de désaccord, et que ce qui préserve le sang est une cause de son effusion, ce pourquoi Allah dit « Et quand le bien-être leur vint, ils dirent: «Cela nous est dû» et si un mal les atteignait, ils voyaient en Moïse et ceux qui étaient avec lui un mauvais augure. En vérité leur sort dépend uniquement d’Allah? Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. » (Sourate 7 verset 131) Et aussi ceux qui dirent aux suiveurs des prophètes : « 18. Ils dirent: «Nous voyons en vous un mauvais présage. Si vous ne cessez pas, nous vous lapiderons et un douloureux châtiment de notre part vous touchera». 19. Ils dirent: «Votre mauvais présage est avec vous-mêmes. Est-ce que (c’est ainsi que vous agissez) quand on vous [le] rappelle? Mais vous êtes des gens outranciers!» » (Sourate 36 verset 18, 19)

Celui qui pense que prendre la loi de l’islam pour juge amène à la guerre et à la divergence, et que l’union et l’amitié ne se produiront qu’avec le jugement du Tâghoût : c’est un mécréant ennemi d’Allah et de tous les messagers. C’est en faite ce sur quoi étaient les mécréants de Qouraych : ils croyaient que la vérité était ce sur quoi étaient leurs ancêtres au lieu de ce qu’Allah a envoyé avec Son messager, salla llahou ‘alayhi wa sallam.

2) C’est de leur dire : Si tu sais que demander le jugement du Tâghoût est une mécréance, eh bien Allah nous a annoncé dans Son Livre que la mécréance est plus grave que le meurtre, Il dit « La fitna est plus grave que le meurtre » (sourate 2 verset 217 ) et « La fitna est pire que le meurtre. » (sourate 2 verset 191)

Or, la Fitna ici, c’est la mécréance. De ce faite, si tous les bédouins et les villageois s’entretuaient jusqu’à disparaître, cela serait moins grave que si on nommait un seul Tâghoût qui juge à l’encontre de la loi de l’islam, qu’Allah a envoyé avec Son messager, salla llahou ‘alayhi wa sallam.

3) Nous disons : Si le faite de demander son jugement est une mécréance, et que le litige est sur une affaire mondaine, comment te serait il alors permis de devenir mécréant pour ça ? En effet, un homme n’a pas de foi tant qu’Allah et Son messager ne lui sont pas plus chers que qui que ce soit d’autres, et que le messager lui soit plus cher que son fils, son père ou toute l’humanité.

Si tout tes biens mondains devaient disparaître, il ne te serait pas permis de t’en référer au Tâghoût afin qu’il te juge pour ne pas les perdre, et même si tu te trouvais dans une situation où on t’oblige de choisir entre : prendre le Tâghoût pour juge, ou perdre tes biens mondains, eh bien tu devras obligatoirement choisir de perdre tes biens, et il ne te sera pas permis de prendre pour juge le Tâghoût.

Et Allah est plus savant, et qu’Allah bénisse et salue Mouhammad ainsi que sa famille.

[1] I‘lâm Al Moûqi‘în, volume 1 page 50.
[2] Minhâj As-Sounnah volume 5 page 130

Le Fondement de l’Islam et son principe

« Le fondement de la religion et son principe sont deux choses : La première : L’ordre d’adorer Allah seul sans associé et y exhorter les gens, s’allier à eux dans cela, et juger mécréant celui qui l’abandonne.»

Je dis : Et les preuves de cela dans le Coran sont trop nombreuses pour être énumérée, comme la parole d’Allah « Dis: «Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah» Sourate 3 verset 64. Allah a ordonné à son prophète ‘alayhi salât wa salâm d’inviter les gens du Livre, à adhérer au sens de la phrase « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah », à laquelle il invita les arabes et autres.

Cette parole, c’est « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah. » Il l’expliqua alors en disant « que nous n’adorions qu’Allah ». Lorsqu’il dit « que nous n’adorions », cela correspond à « il n’y a de vraie divinité » et cela dénie l’adoration vouée à autre qu’Allah. Quand à sa parole « si ce n’est Allah», il s’agit de l’exception de la parole du pur monothéisme. Allah a donc ordonné à son prophète ‘alayhi salât wa salâm d’exhorter les gens à n’adorer que Lui seul, et de renier la validité de l’adoration de tout autre que Lui.

Ce genre de verset sont nombreux et ils démontrent que la déification est l’adoration, et qu’elle ne vaut pour rien ni personne d’autre qu’Allah.Allah a dit « Et ton seigneur a décrété que vous n’adoriez que Lui » Sourate 17 verset 23 Et le sens de « décrété » signifie « ordonné » et « prescrit », ce sont deux mots qui ont une même signification. Lorsqu’il dit « que vous n’adoriez » cela correspond à « il n’y a de vraie divinité », et lorsqu’il dit « Que Lui » cela correspond à « si ce n’est Allah »

Ceci est l’unicité d’Allah dans le droit au culte[1], et c’est le message de tous les prophètes : Ils dirent à leurs peuples « O mon peuple adorez Allah vous n’avez pas de divinité en dehors de Lui » Sourate 23 verset 32. Il faut impérativement renier et désavouer[2] le Chirk dans le culte à sa racine, ainsi que celui qui le commet. C’est ce que dit Allah de son ami proche Ibrahim, ‘alayhi salâm « Et lorsqu’Ibrahim dit à son père et son peuple : « Je désavoue ce que vous adorez, sauf Celui qui m’a créé, car Il va me guider. » Sourate 43 verset 26, 27. Il faut absolument désavouer l’adoration vouée aux objets de culte en dehors d’Allah.

Allah dit également au sujet d’Ibrahim « Je m’écarte de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah. » Sourate 19 verset 48. Il est donc obligatoire de s’écarter du Chirk et de ceux qui le commettent, et les désavouer tous les deux ; c’est clairement exprimé dans sa parole « Vous aviez certes un bel exemple en Ibrâhîm et ceux qui furent avec lui, lorsqu’ils dirent à leur peuple : nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah, nous mécroyons en vous, en désormais l’inimitié et la haine sera a tout jamais entre nous jusqu’à ce que vous n’ayez foi qu’en Allah seul. » Sourate 60 verset 4. Et « ceux qui furent avec lui » sont les messagers, comme le mentionne ibn Jarîr.

Ce verset inclut tout ce qu’a mentionné notre cheykh, qu’Allah lui fasse miséricorde : exhorter au Tawhîd et renier le Chirk, s’allier aux monothéistes, et juger mécréant celui qui commet le Chirk, car il invalide le monothéisme. Celui qui fait le Chirk abandonne le Tawhîd, car ces deux choses sont deux opposés qui ne peuvent se rejoindre. Dès que le Chirk apparaît, le Tawhîd disparaît.

Allah ta‘âlâ a dit au sujet de celui qui fait du Chirk « Et il a attribué à Allah des rivaux pour égarer de son sentier. Dis : « Amuse toi donc avec ta mécréance un cours moment, tu es certes parmi les gens du feu. » Sourate 39 verset 8. Allah le jugea mécréant à cause qu’il Lui a attribué des égaux, qui sont des associés dans l’adoration. Et il y a beaucoup de verset de ce genre. Un homme ne sera pas monothéiste tant qu’il n’aura pas renié et désavoué le Chirk et jugé mécréant celui qui le commet.[3]

Puis il dit « Et la deuxième : Avertir contre le Chirk dans l’adoration d’Allah, faire preuve de sévérité dans cela, témoigner son désaccord à ceux qui s’y opposent, et juger mécréant celui qui s’en rend coupable. »

Le Tawhîd ne se valide pas sans cela, et c’est la religion des prophètes : Ils ont avertis leurs peuples contre le Chirk, comme le dit Allah : « Et nous avons envoyé dans chaque communauté un messager pour dire : adorez Allah et écartez vous du Tâghoût. » Sourate 16 verset 36. Et la parole d’Allah « Et nous n’avons envoyé avant toi de messager sans que Nous ne lui révélions qu’il n’y a de divinité que Moi, adorez Moi donc ! » Sourate 21 verset 25. Et la parole d’Allah « Et rappelle-toi le frère des ‘Aad, quand il avertit son peuple à Al Ahqâf alors qu’avant et après lui, des avertisseurs sont passés en disant : «N’adorez qu’Allah. Je crains pour vous le châtiment d’un jour terrible. » Sourate 46 verset 21.

Lorsqu’il dit « Dans l’adoration d’Allah », l’adoration d’Allah est tout ce qu’Allah aime et agrée comme parole et acte et intérieur ou extérieur.

Lorsqu’il dit « faire preuve de sévérité à ce sujet », c’est ce que l’on constate dans le Coran et la Sounnah, Allah a dit «Fuyez donc auprès d’Allah. Moi, je suis pour vous de Sa part, un avertisseur explicite. Ne placez pas avec Allah une autre divinité. Je suis pour vous de Sa part, un avertisseur explicite.» Sourate 51 verset 50, 51. S’il n’y avait pas eu cette sévérité, alors ni le prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam, ni ses compagnons de Qouraych n’auraient subi ces terribles oppressions, comme c’est mentionné dans le détaille dans la Sira.[4] S’ils subirent cela, c’est pour avoir insulté la religion des idolâtres et méprisé leurs faux dieux.

Et lorsqu’il dit « témoigner son désaccord à ceux qui s’y opposent », c’est mentionné dans la parole d’Allah « tuez les mouchrikîn où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade.» Sourate 9 verset 5. Et les versets dans ce sens sont très nombreux, comme dans la parole d’Allah « Et combattez les jusqu'à ce qu’il n’y ait plus de trouble et que la religion soit entièrement pour Allah… » Sourate 8 verset 39.

Et le trouble c’est le Chirk. Allah a qualifié de mécréants les Mouchrikoûn dans d’innombrables versets. Il est donc obligatoire de les juger mécréants, c’est ce qu’exige le témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah, la parole du pur monothéisme. Le sens de cette parole ne peut s’accomplir sans considérer mécréant celui qui attribue à Allah un associé dans Son adoration[5], comme mentionné dans le hadith authentique « Quiconque témoigne qu’il n’y a de divinité qu’Allah, et désavoue ce qui est adoré en dehors d’Allah, son sang et ses biens sont sacrés, et son sort est auprès d’Allah. » Rapporté par Mouslim.

Lorsqu’il dit « et désavoue ce qui est adoré en dehors d’Allah », ceci appuie l’idée du reniement. Son sang et ses biens ne seront protégés qu’avec cela : S’il doute ou hésite, son sang et ses biens ne sont pas protéger.

Ces choses sont l’accomplissement du monothéisme, car le témoignage « il n’y a de divinité qu’Allah » fut lié dans les hadiths aux termes telle que : la science, la pureté, la sincérité, la certitude et l’absence de doute. Un homme ne peut être monothéiste sans avoir réuni toutes ces choses, en être convaincu, l’accepter, l’aimer, pratiquer l’alliance et le désaveu en lui. C’est en réunissant tout ce que notre cheykh a mentionné que la foi se réalise.

Puis le cheykh dit : « Et ceux qui s’opposent à cela sont de plusieurs catégories, et la pire d’entre elles est : Celui qui s’y oppose totalement » en acceptant le Chirk et en le prenant comme conviction religieuse, et en blâmant le Tawhîd et en étant convaincu de sa nullité. C’est le cas de la majorité, et la cause de cela est qu’ils ignorent ce qu’enseignent le Coran et la Sounnah sur la connaissance du Tawhîd et ce qui l’annule : le Chirk, les faux dieux, le suivi des passions et traditions des ancêtres. Leur cas est le même que ceux d’avant eux, les ennemis des prophètes : ils accusèrent les monothéistes de mensonge, de faux témoignage, de diffamation et de débauche. Et leur seul argument est « C’est ainsi que nous voyions nos ancêtres faire. » Sourate 26 verset 74.

Cette catégorie de gens et ceux qui vinrent après ont invalidé l’enseignement de la parole du monothéisme pure et la raison pour laquelle elle fut instaurée, et la religion qu’elle renferme, qui est la seule religion acceptée par Allah : La religion de l’islam, pour laquelle Allah envoya tous ses prophètes et messagers, et qui fut la prêche de chacun d’eux. C’est une chose évidente dans les récits qu’Allah nous fit à leur sujet.

Ensuite il dit : « Et il y a des gens qui adorent Allah uniquement mais ne condamnent pas le Chirk et ne montrent pas de désaccord à ceux qui le commettent.» Je dis : Il est connu que celui qui ne condamne pas le Chirk ne connaît pas le Tawhîd et ne le réalise pas. Tu as appris que le Tawhîd ne se réalise qu’en reniant le Chirk et en désavouant le Tâghoût, comme mentionné dans le verset.Puis il dit « Et il y en a qui leur montre du désaccord mais ne les jugent pas mécréants. » Et cette catégorie n’a également pas accomplit le témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah : le reniement du Chirk exige de juger mécréant celui qui le commet après que l’explication lui soit faite, selon l’unanimité des savants.[6] C’est ce qu renferme la sourate Al-Ikhlâç et le verset « Dis : Ô vous les mécréants » Sourate 109 verset 1 ainsi que dans le verset d’Al Moumtahana « Nous vous désavouons…» Et celui ne juge pas mécréant celui que le Coran a jugé mécréant, il contredit l’enseignement des prophètes : Le monothéisme et ce qu’il exige.

Puis il dit : « Et il y en a qui n’aiment pas le Tawhîd mais ne le détestent pas non plus. » La réponse à cela est que celui qui n’aime pas le Tawhîd n’est pas monothéiste, car c’est la religion qu’Allah a agréée pour ses serviteurs, comme Allah le dit « Et j’ai agrée l’islam pour vous comme religion »Sourate 5 verset 3. S’il était satisfait de ce que Allah agrée et le mettait en pratique, il l’aimerait. Et l’amour est impératif, car sans lui l’islam n’existe pas : Pas d’islam sans l’amour du Tawhîd. Cheykh Ahmad ibn Taymiya dit : « La pureté du culte, c’est l’amour d’Allah et le désir de contempler son visage. Quiconque aime Allah aimera sa religion, sinon non. Et il découle de l’amour : le témoignage du monothéisme pur, et cela fait partie des conditions du Tawhîd.» Fin de citation.

Puis il dit : « Et il y en a qui ne détestent pas le Chirk mais ne l’aiment pas non plus.» Je dis : Celui qui est comme ça n’a pas renié ce que renie le témoignage qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah : Le Chirk. Il n’a pas non plus désavoué ni mécru en ce qui est prit comme objet de culte en dehors d’Allah, celui là n’est absolument pas musulman, et son sang et ses biens ne sont pas sacrés, comme l’enseigne le hadith cité auparavant.

Puis il dit : « Et il y en a qui ne connaissent pas le Chirk et ne le condamnent pas, et donc ne le renient pas.» Je dis : Celui qui ne connais pas le Chirk, ne le condamne pas et ne le renie pas n’est pas monothéiste, tant qu’il n’aura pas renié et désavoué le Chirk ainsi que ceux qui le commettent, et mécru en eux. En ignorant le Chirk, on ne peut accomplire ce qu’indique le témoignage qu’il n y a de vraie divinité qu’Allah, et quiconque ne s’acquitte pas du sens de cette parole et de ce qu’elle inclut n’est en rien dans l’islam, car il n’a pas réalisé cette parole et ce qu’elle inclut comme connaissance, certitude, sincérité, pureté, amour, acceptation et soumission. Or cette catégorie ne réalise aucune de ces choses, et si une telle personne prononce « il n’y a de vraie divinité qu’Allah », et bien il n’en connaît pas le sens ni ce qu’elle renferme.

Puis il dit : « Et il y en a qui ne connaissent pas le Tawhîd mais ne le renient pas non plus.» Je dis : celui la est comme le précédent, ils ne connaissent pas la chose pour laquelle ils ont été créés, la religion pour laquelle Allah envoya ses messagers et Allah dit au sujet de leur cas « Ils ne sont que comme du bétail voir même encore plus égarés. »Sourate 25 verset 44.

Puis il dit «Et il y en a, et c’est la plus dangereuse des catégories, qui pratiquent le Tawhîd mais ne connaissent pas sa valeur et ne détestent pas celui qui l’abandonne et ne le jugent pas mécréant.[7]»

Lorsqu’il dit « Et c’est la plus dangereuse catégorie » c’est parce qu’il ne connaît pas la valeur de ce qu’il pratique et n’accomplit pas ce qui valide son monothéisme : les restrictions qui lui sont liés[8] qui doivent absolument être concrétisé. Car tu as appris que le Tawhîd exige de renier le Chirk et de le désavouer et de montrer son désaccord envers les Mouchrikoûn et de les juger mécréants, lorsque la preuve est établie. On se fait des illusions sur une telle personne alors qu’il n’a pas accomplit ce qui lui est obligatoire : l’enseignement que renferme cette parole de monothéisme pure : renier l’adoration des faux dieux et affirmer l’adoration d’Allah.

De même, lorsqu’il dit : « Et il y en a qui abandonnent le Chirk et le détestent, mais ne connaissent pas sa gravité. » Celui la est plus proche du monothéisme que celui d’avant, mais il ne connaît pas la gravité du Chirk. S’il l’avait connu, il ferait ce que lui enseignent les versets clairs, comme la parole de Ibrahim : « Je m’écarte de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah. », et « nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah, nous mécroyons en vous, en désormais l’inimitié et la haine sera a tout jamais entre nous jusqu’à ce que vous n’ayez foi qu’en Allah seul»

Il faut que celui qui connaît le Chirk et l’abandonne, pratique également l’alliance et le désaveu envers les faux dieux et leurs serviteurs, et la haine du Chirk et de ses pratiquants et leur montre son désaccord.

Et ces deux dernières catégories sont majoritaires chez beaucoup de gens qui prétende l’islam, certains en arrivent à un degré d’ignorance de la réalité de cette parole qui les empêche de réaliser la parole du monothéisme pure, et ce qu’elle exige de faire pour être monothéiste. Et combien sont nombreux ceux qui ignorent et qui se font des illusions sur ce qu’est réellement la religion.

Après avoir pris connaissance de cela, tu sauras qu’Allah a témoigné de la mécréance des polythéistes et les a décrits de cette manière dans les versets clairs, lorsqu’Il dit dans Sa parole « Il n’appartient pas aux mouchrikîn de peupler les mosquées d’Allah, vu qu’ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance. Voilà ceux dont les œuvres sont vaines; et dans le Feu ils demeureront éternellement»Sourate 9 verset 17, et également dans la sounnah.

Cheykh Al Islam dit : « Les monothéistes sunnites approuvent les messagers dans ce qu’ils informent, obéissent à leurs ordres, préservent ce qu’ils disent, le comprennent et le pratiquent, et renient la falsification des extrémistes, la profession des égarés et l’interprétation des ignorants. Ils combattent ceux qui s’opposent à eux afin de se rapprocher d’Allah, en demandant la récompense à Allah et non à eux. Les ignorants et extrémistes, eux, ne font pas de différence entre ce que les messagers ont ordonné et ce qu’ils ont interdit, ni entre ce qui est authentique à leur sujet, et ce qui leur a été mensongèrement attribué, et ils ne comprennent pas ce qu’ils ont voulu dire. Ils ne ressentent pas leur obéissance, mais ils ignorent leurs enseignements et vénèrent leurs désirs. »

Je dis : la citation d’Ibn Taymiya décrit le cas de ces deux dernières catégories. Il reste encore un thème à aborder, qu’a évoqué Ibn Taymiya : il s’agit de ne pas directement donner le statut de mécréant à une personne précise, pour une raison qu’il mentionna, et qui le força à s’abstenir de donner le statut du mécréant tant que la preuve n’a pas été établie. Il dit : « Et nous savons fatalement que le prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam n’a jamais légalisé à qui que ce soit d’invoquer un mort, ni un prophète ni un saint ni qui que ce soit, que ce soit pour lui demander le secours ou quoi que ce soit d’autres. De même, il n’a jamais légalisé à sa communauté de se prosterner pour les morts, ni vers les morts, et les choses de ce genre. Nous savons au contraire qu’il a interdit toute ces choses, et que ceci n’est autre que le Chirk qu’Allah a interdit ainsi que Son messager. Cela dit, à cause de la domination de l’ignorance et de la faiblesse de la science des récits prophétiques chez beaucoup de contemporains, nous ne pouvons leur donner le statut du mécréant pour cela, tant qu’on ne lui a pas expliqué l’enseignement du prophète. » [9]

Il a donc rappelé qu’Allah lui fasse miséricorde, ce qui le força à ne pas se prononcer quant à donner statut de mécréant sur des personnes précises, tant que l’explication ne leur a pas été faite puis s’obstinent. Il se retrouva seul sur cette voie, car les savants de son époque le jugèrent mécréant pour avoir interdit de donner des associés à Allah dans l’adoration. Il ne pouvait donc agir envers eux de la même manière qu’eux.

C’est ce qui est arrivé à notre cheykh Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb, qu’Allah lui fasse miséricorde, au début de sa prêche : il les entendit invoquer Zayd Ibn Al Khattâb, alors il leur dit: « Allah est mieux que Zayd… » Pour les exercer à renier le Chirk, avec des paroles douces, en prenant en considération ce qui irait à l’avantage de la prêche, pour ne pas les faire fuir.

Et Allah sait mieux, et qu’Allah salue notre prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.
[1] Tawhîd Al ‘Ibâda, consiste à ce que le serviteur ne voue ses œuvres de culte et d’adoration qu’à Allah uniquement, et de désavouer l’adoration et le culte voué à un autre que Lui.

[2] Désavouer le Chirk signifie : Être convaincu de son invalidité, le détester le délaisser. Celui qui délaisse l’une de ces trois choses est un allié du Chirk et n’est pas musulman. Celui qui ne croit pas en l’invalidité du Chirk, ou bien croit en son invalidité mais ne le déteste pas, ou ne délaisse pas le Chirk, de peur qu’il ne perde son argent ou son travail, il n’est pas musulman.
[3] Cheykh ‘Abderrahmân Al Moukhallaf dit : Celui qui en théorie ne juge pas mécréant celui qui donne un associé à Allah, il n’est pas musulman, car il a abandonné le commandement d’Allah de juger les Mouchrikoun mécréant. Cheykh Abou Boutayn a dit dans Dourar As-Saniyya 10/249 : « Quant à celui qui dit qu’il n’est pas permis de juger mécréant quiconque prononce les deux attestations, il devra forcément se contredire pour celui qui renie la résurrection ou en doute, même s’il prononce les deux attestations, ou s’il renie la prophétie d’un prophète qu’Allah nomma « prophète » dans Son Livre, ou celui qui dit qu’il est permis de faire l’adultère ou autre. Je ne pense pas qu’il se retiendra de juger mécréant ce genre là, sauf s’il est entêté et orgueilleux. S’il s’entête et s’enorgueillit, et qu’il ose dire « Cela ne lui fait aucun mal, il ne peut devenir mécréant tant qu’il prononce les deux attestations » alors il n’y a aucun doute de sa mécréance, ni sur la mécréance de celui qui doute de sa mécréance. Car lorsqu’il dit ça ; il dément Allah et Son messager, ainsi que l’unanimité des musulmans. Et les preuves de cela sont évidentes dans le Coran, la Sounnah et l’unanimité. » Fin de citation.

En réalité, celui qui s’abstient de juger mécréant les Mouchrikoun, tout en les détestant et en leur montrant son désaccord et en les désavouant, il dément Allah et Son messager car il renie la mécréance des Mouchrikoun dans leur totalité, et dit : « aucune personne précise ne peut être jugée mécréante. » Celui là contredit l’unanimité fatale de la communauté, même les Rawâfidh et autres reconnaissent cela, personne de cette communauté ne s’oppose à ça.

Par contre, celui qui ne les déteste même pas, ni ne les désavoue, celui là est mécréant car il n’a pas désavoué le Tâghoût, même s’il avoue qu’ils sont mécréants et le dit ouvertement.

Pour celui qui croit qu’il est obligatoire de juger mécréant les idolâtres schématiquement, mais se trouve dans la confusion lorsqu’il s’agit de juger une personne précise, il ne peut se trouver que dans l’une de ces deux situations :
a) Qu’il n’a pas connaissance de la situation de cette personne, ni qu’il a commis du Chirk. Dans ce cas, on lui expose la situation de cette personne et ce qu’il a commis comme Chirk, puis si après cela il continue à le juger musulman, c’est un mécréant.
b) Qu’il connaisse la situation de cette personne ainsi que ce qu’il a commis comme Chirk, mais il se trouve dans la confusion quant à la question de juger une personne précise, et pense par exemple qu’il faut d’abord lui expliquer avant de le juger, ou qu’il est excusé par l’ignorance ou autre. Dans ce cas, on lui explique avec preuve la mécréance de cette personne, puis si après cela il continue à le juger musulman, il devient mécréant. Et ceci concerne celui pour qui il est possible d’ignorer cela. Par contre, celui pour qui il n’est pas possible d’ignorer cela, mais qui s’abstient de le juger mécréant, alors il sera juger mécréant sans qu’aucune explication ne lui soit faite, car il s’est abstenu de juger mécréant celui dont il connaît la mécréance, et ceci fait objet d’unanimité auprès des savants : celui qui ne juge pas mécréant le mécréant est un mécréant. Ceci concerne celui qui ne juge pas mécréant celui qui se prétend musulman mais commet du Chirk, par contre celui qui ne juge pas mécréant le mécréant de nature, il est jugé mécréant même si aucune explication ne lui a été faite, à l’unanimité des savants. » Fin de citation.

[4] As-Sîra, signifie : le parcours. Il s’agit de la science de l’histoire et du parcours du Prophète Mouhammad, salla llahou ‘alayhi wa sallam.

[5] Il faut croire que celui qui donne un associé à Allah n’est pas musulman, car celui qui ne le croit pas n’a pas compris ce que signifie le témoignage « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah. » Car ce témoignage exige de considérer que celui qui donne un associé à Allah sort de l’islam. Celui qui croit vraiment que le monothéisme est le fondement de la religion, il devra fatalement considérer que celui qui contredit ce fondement a quitté cette religion. Par contre, le châtiment n’arrive qu’après l’établissement de la preuve.

[6] Il y a deux thèmes soulevés ici :
1) Juger mécréant l’idolâtre, ce qui signifie : lui donner le statut du mécréant, ce qui veut dire : affirmer qu’il mérite le châtiment. Ceci ne peut se faire qu’après l’établissement de la preuve, Allah a dit « Et Nous ne châtions personne tant que Nous n’avons pas envoyé de messager. » (sourate 17 verset 15)
2) Juger mécréant celui qui ne juge pas mécréant l’idolâtre : il faut croire que celui qui donne un associé à Allah n’est pas musulman, car s’il ne croit pas ça, il n’a pas compris ce que signifie le témoignage « Il n’y a de vraie divinité qu’Allah. » Car ce témoignage exige de considérer que celui qui donne un associé à Allah sort de l’islam. Celui qui croit vraiment que le monothéisme est le fondement de la religion, il devra fatalement considérer celui qui s’y oppose comme ayant quitté cette religion. Par contre, le châtiment n’arrive qu’après l’établissement de la preuve. Dès lors, il faut impérativement faire la différence entre :
a) dire d’une personne qu’elle est Mouchrik
b) affirmer qu’il mérite le châtiment, c'est-à-dire : lui donner le statut du mécréant.
Cela veut dire que celui qui adore un autre qu’Allah est un Mouchrik, que la preuve lui ait été établie ou non, qu’il le fasse par erreur ou mauvaise interprétation, cela ne change rien au faite qu’il soit un Mouchrik, même s’il prétend être musulman. Par contre, le statut du mécréant, qui signifie : mériter le châtiment, ne peut être affirmé tant que la preuve n’a pas été établie. Cheykh Al Islâm Ibn Taymiya dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ, vol 20 p 38 : « Le nom d’idolâtre est affirmé même lorsqu’aucun message n’est encore parvenu, car il donne des associés à son Seigneur et s’en détourne, et il croit en d’autre divinité qu’il met en concurrence avec Allah, bien qu’aucun prophète ne lui soit parvenu. Mais ces noms lui sont affirmés, tout comme les noms « paganisme » et « Païen », on dit d’une personne qu’elle est païenne même si aucun messager ne lui est parvenu. Mais par contre, il n’y a pas de châtiment. » Fin de citation.

Il est important de bien saisir cela : Celui qui adore un autre qu’Allah ou Lui donne un associés, nous ne lui donnons pas le statut du mécréant tant que le message d’Allah ne lui est pas parvenu, mais ça ne veut en aucun cas dire qu’il est musulman monothéiste jusqu’à ce que le message lui parvienne. Comprend bien cette nuance, et sache que celui qui dit : « Il y a trois type de gens, les musulmans, les idolâtres, et les musulmans-idolâtres » est un hérétique qui invente dans la religion d’Allah ce qui n’en fait pas partie.
[7] Cheykh Soulaymân ibn ‘Abdallah Âl Cheykh a dit, dans Dourar As-Saniyya, vol 8 pp 160, 161 :
« Quant à la question : S’il n’est pas capable de lui-même prononcer leur mécréance ni de les rabaisser, quel est son statut ? La réponse est que cette personne ne peut qu’être dans l’une de ces situations :
1) Qu’il doute de leur mécréance ou l’ignore.
2) Qu’il avoue qu’eux et leurs semblables sont mécréants, mais il n’est pas capable de les affronter et de les juger mécréant.
3) Qu’il dise : D’autres que ceux-là sont mécréant, mais je ne dis pas que ceux là sont mécréant.

S’il doute de leur mécréance ou ignore leur mécréance, on lui expose alors les preuves du Livre d’Allah et de la sounnah du messager, salla llahou ‘alayhi wa sallam, puis s’il doute encore après cela ou hésite, c’est un mécréant à l’unanimité des savants : celui qui doute de la mécréance du mécréant est mécréant. S’il avoue leur mécréance, mais n’est pas capable de les affronter et de les juger mécréants, c’est qu’il est transigeant, et Allah a dit « Ils aimeraient bien que tu transiges avec eux afin qu’ils transigent avec toi. » Sourate 68 verset 9, il aura alors le statut des pécheurs. S’il dit « D’autre que ceux là sont mécréants, mais je ne dis pas que ceux là sont mécréants » Il les a donc jugé musulman, car il n’y a aucun intermédiaire entre l’islam et la mécréance : s’ils ne sont pas mécréant c’est qu’ils sont musulman. De ce faite, il a donné à l’islam le nom de « mécréance » et donna aux mécréant le nom de musulman, et c’est donc un mécréant. » Fin de citation.

[8] Ces restrictions sont celle qu’on a déjà cité : La connaissance, la certitude, la sincérité, la pureté, l’amour, la soumission et l’acceptation, ainsi que le désaveu du Tâghoût.
[9] Cette parole d’Ibn Taymiya est utilisé par les gens de l’égarement et prétendent que le cheykh considère que celui qui invoque les morts et se prosterne pour eux reste musulman jusqu’à ce que la preuve lui soit établie. Ceci est faut, et la réponse à cela se fait en deux partie :
a) Lorsqu’Ibn Taymiya évoqua le fait que ces gens invoquent les morts, leur demande le secours et la protection, et se prosternent pour eux en dehors d’Allah, aucun musulman ne nous contredira sur le faite que ceci est l’adoration d’un autre qu’Allah.
b) Ibn Taymiya nous a ici décrit la situation apparente de ces gens, or il est fatalement connu en religion de l’islam que celui qui donne à Allah un associé dans l’adoration et se rapproche de lui en lui vouant des cultes, quelque soit ce culte, il a pris une divinité autre qu’Allah, et est donc impie pour cela, qu’il soit ignorant ou victime d’une mauvaise compréhension.
Donc, lorsqu’Ibn Taymiya nous dit ici qu’il ne juge pas mécréant ces gens là à cause de leur ignorance, il parle du statut de mécréance méritant le châtiment, mais il na pas voulu par là dire que cette personne n’est pas Mouchrik, car Ibn Taymiya dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ, vol 20 p 38 : « Le nom d’idolâtre est affirmé même lorsqu’aucun message n’est encore parvenu » Et il est rapporté dans Dourar As-Saniyya, vol 10 p 136, que Cheykh Hammad Ibn Nâçir Al Mou‘amar a dit : « Lorsque quelqu’un commet de la mécréance ou de l’idolâtrie par ignorance, sans personne pour l’en prévenir, alors nous ne lui donnons pas le statut du mécréant tant que la preuve ne lui a pas été établie. Cependant, nous ne lui donnons pas non plus le statut du musulman, mais nous affirmons que ses agissements sont mécréance désacralisant le sang et les biens. Et même si nous ne donnons pas à cette personne le statut du mécréant, à cause que la preuve ne lui a pas été établie, il ne faut pas dire pour autant que « si on ne lui donne pas le statut du mécréant alors c’est un musulman. »
Donc, même si nous ne lui donnons pas le statut du mécréant, nous ne disons pas qu’il est musulman, mais nous disons qu’il est Mouchrik, hors de l’islam. Comprend bien cette précision.

L’excuse par ignorance jusqu’à ce que la preuve soit établie

Question :
Celui qui tourne autour d’un tombeau ou commet quoi que ce soit comme acte menant au polythéisme par ignorance, c’est à dire en étant ignorant que ce qu’il fait est du polythéisme, est-il excusé par cela ? J’espère une réponse détaillée.

Réponse :
Il y a deux avis chez les savants à ce sujet, qui est le fait de faire la distinction entre avant et après l’envoi du prophète –salla llahou ‘alayhi wa sallam- : Les gens de la fatrah sont ceux avant l’envoi du messager. Les savants ont parlé d’eux, disant qu’ils seront testés le jour du jugement. Mais après l’envoi du prophète –salla llahou ‘alayhi wa sallam- et la révélation du Coran, Allah ta‘âlâ a dit : « Nous ne châtions personne avant de lui avoir envoyé un messager. »[1] Or Allah a envoyé le messager et révélé le Coran, alors est-ce qu’un polythéiste est excusé lorsqu’il se fait tromper à tourner autour des tombeaux et de les invoquer, de sacrifier pour elles et que les savants du mal le trompent, il est donc aveuglé et ne distingue plus le vrai de la tromperie des savants maléfiques qui le trompent et lui embellissent le polythéisme ?

Certains savants ont dit : Dans un tel contexte, il est excusé, mais nous agissons envers lui comme nous agissons envers les polythéistes : on ne les lave pas, on ne prie pas sur eux, on ne les enterre pas dans les cimetières des musulmans. Par contre dans l’au-delà, son sort appartient à Allah et son statut est celui des gens de la fatrah. C’est cet avis là qu’avait l’imam Mouhammad ibn ‘Abdelwahhâb Qu’Allah lui fasse miséricorde, il dit : « Nous n’excommunions personne tant que la preuve ne lui a pas été établie. »

D’autres savants ont dit : Personne n’est excusé par l’ignorance après l’envoi du prophète –salla llahou ‘alayhi wa sallam- car Allah a dit « Nous ne châtions personne avant de lui avoir envoyé un messager. » Allah a envoyé le messager, révélé le Coran, et les textes sont clairs dans la dénonciation du polythéisme et la mise en garde contre, ils ne sont donc pas excusés.

Ce sont deux avis des gens de science que cheykh Al Islâm Ibn Taymiya ainsi que d’autres ont cité. Quoi qu’il en soit, ceux qui sont d’avis qu’il est excusé disent que dans ce bas monde, on agit avec lui comme avec les polythéistes : on ne les lave ni ne prie sur eux, ni ne les enterre dans les cimetières des musulmans, ni ne donne d’aumône, et on ne fait pas le pèlerinage pour eux, et on ne demande pas le pardon ni la miséricorde pour eux. Par contre dans l’au-delà, sont sort est entre les mains d’Allah.

La signification de l’istihlâl

« Lorsque le serviteur fait un péché en ayant conviction qu’Allah le lui a interdit, et se soumet à l’ordre d’Allah en son fort intérieur à l’interdiction d’Allah et ce qu’Il a exigé : Celui là n’est pas mécréant.

Mais s’il croit qu’Allah ne l’a pas interdit, ou bien qu’il croit qu’Il la interdit mais qu’il refuse d’accepter cette interdiction, et refuse de d’obéir et de se soumettre, alors il a soit renié, soit il s’est entêté, et c’est pour cela qu’ils disent « Celui qui désobéit à Allah par orgueils, comme Iblîs, il est mécréant à l’unanimité. » Quant à celui qui désobéit par tentation, il n’est pas mécréant selon les gens de la sounnah, mais il est mécréant d’après les Khawârij.

Quant à celui qui désobéit par orgueils, même s’il croit qu’Allah est réellement son Seigneur, eh bien son entêtement et son opposition dénient cette reconnaissance. La preuve de cela, est que celui qui commet une interdiction par Istihlâl est un mécréant à l’unanimité. En effet, celui qui ne croit pas en l’interdiction de ce que le Coran interdit, il n’a pas foi au Coran, et de même s’il le légalise sans le commettre.

Car l’Istihlâl est : le fait de croire qu’Allah ne l’a pas interdit, ou d’autre foi c’est de ne pas croire qu’Allah l’a interdit, et ceci est du domaine de la foi en la Seigneurie et de la foi en la prophétie, c’est le reniement pure et infondé.

Et certaines fois, il consiste à savoir qu’Allah l’a interdit, et que le messager n’interdit que ce qu’Allah interdit, mais de refuser d’ adhérer à cette interdiction, et de s’opposer à Celui qui l’a interdit, et ceci est une mécréance pire que celui d’avant. Ceci pouvant être malgré son savoir que celui qui ne se soumet pas à cette interdiction sera puni par Allah et châtié.

Ce refus et cet insoumission peuvent soit être la cause d’un problème dans la foi en la Sagesse d’Allah qui l’ordonna, ou de sa Toute puissance, cela le mène a ne pas croire en l’un des attributs d’Allah.

Ou bien cela peut venir d’une personne qui sait tout cela et y croit, mais par révolte ou suivit aveugle de ses caprices, et c’est en réalité de la mécréance, car il avoue tout ce qu’Allah et Son messager on annoncé, et il croit que c’est vrai, et croit en tout ce que croit le croyant, mais il n’aime pas cela et le déteste, et cela le courrouce car cela s’oppose à sa volonté et son désir. Il dit « Je n’accepte pas cela, et je n’y adhère pas et je déteste cette vérité et je m’en détourne. » Et ceci est différent du premier cas, et le statut de mécréance d’une telle personne est inévitablement connu en religion de l’islam, et le Coran est remplit de takfîr de ce genre de catégorie, et son châtiment est même pire ! »

Le désaveu du tâghoût

Le désaveu du tâghoût
Au nom d’Allah, Le très miséricordieux, Celui qui fait miséricorde.

Le fondement de ce désaveu, sans lequel l’islam ne peut être valable, est le désaveu du culte d’un autre qu’Allah. Ceci est le fondement même du désaveu du Tâghoût, comme Allah nous dit « Et lorsqu’Ibrâhîm dit a son père et son peuple : Je vous désavoue, vous et ce que vous adorez…» (Sourate 43 verset 26)

Ce désaveu du culte d’un autre qu’Allah, et il s’agit des Tawâghît, est le fondement du désaveu du Tâghoût. Personne ne peut avoir un islam valide tant qu’il n’a pas désavoué le culte voué à un autre qu’Allah. Allah a dit « Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple: «Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul». (Sourate 60 verset 4)»

Il fait partie du désaveu du Tâghoût : s’écarter du culte qui lui est voué. Allah a dit : « Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne: votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort. » (Sourate 18 verset 16). Et « Je me sépare de vous, ainsi que de ce que vous invoquez, en dehors d’Allah, et j’invoquerai mon Seigneur. J’espère ne pas être malheureux dans mon appel à mon Seigneur». 49. Puis, lorsqu’il se fut séparé d’eux et de ce qu’ils adoraient en dehors d’Allah, Nous lui fîmes don d’Isaac et de Jacob; et de chacun Nous fîmes un prophète.»(Sourate 19 verset 48, 49)

Il implique, lorsqu’on s’écarte du culte voué eu Tâghoût, de s’écarter de ceux qui lui vouent ce culte. La foi n’est pas réalisée tant qu’on ne s’écarte pas des adorateurs de l’idole. Ceci peut avoir deux aspects :
1) S’en écarter en ne leur donnant aucun secours et en n’ayant aucune alliance avec eux, ni en se mettant de leur coté. Il n’est pas possible d’être musulman sans cela. De ce faite, ceux qui aujourd’hui, se mettent du coté du Tâghoût, lui apportent secours, entrent dans son obéissance, croient en la validité de l’alliance avec lui, et l’aident contre les monothéistes, ils sont mécréants. C’est autan valable pour ceux qui sont prétendus « savants » que pour ceux qui sont du commun des gens. Le fondement de la religion n’est en effet par réaliser sans cela, comme c’est mentionné dans la sourate Al Moumtahana précédemment citée.

2) Celui qui réalise le fondement de la religion, à savoir : croire en la nullité du culte voué au Tâghoût, de le détester et de lui vouer de la haine intérieur, et le désavouer ; il peut être de plusieurs catégories :

a) Qu’il est capable de faire scission avec lui, de quitter sa terre, mais ne le fait pas, il est alors coupable d’un péché, selon le consensus des savants, car Allah a dit : « Ceux qui ont fait du tort à eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant: «Où en étiez-vous?» (à propos de votre religion) - «Nous étions impuissants sur terre», dirent-ils. Alors les Anges diront: «La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer?» Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quelle mauvaise destination! » (sourate 4 verset 97) « Ceux qui ont cru, émigré et lutté de leurs biens et de leurs personnes dans le sentier d’Allah, ainsi que ceux qui leur ont donné refuge et secours, ceux-là sont alliés les uns des autres. Quant à ceux qui ont cru et n’ont pas émigré, vous ne serez pas liés à eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent. » (sourate 8 verset 72)

b) Celui qui n’est pas capable de faire scission avec lui, pour cause d’impuissance :
a) Soit à cause de l’inexistence de terre islamique, comme aujourd’hui.
b) Soit à cause de l’incapacité à quitter le pays.
c) Soit à cause de l’incapacité de trouver quelqu’un qui puisse lui montrer la route, ou qu’il s’agisse de femmes ou enfants qui ne peuvent trouver de voie. Allah dit : « 97. Ceux qui ont fait du tort à eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant: «Où en étiez-vous?» (à propos de votre religion) - «Nous étions impuissants sur terre», dirent-ils. Alors les Anges diront: «La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer?» Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quelle mauvaise destination! 98. A l’exception des impuissants: hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie.» (Sourate 4 versets 97, 98)

c) C’est ce que certains gens de science ont compté comme exception, c’est celui qui manifeste sa religion dans le pays du Tâghoût, qui déclare la vérité, qui manifeste l’animosité envers le Tâghoût, intérieurement et extérieurement. Des gens de sciences dirent qu’’il n’est pas obligatoire à une telle personne de s’exiler de cette terre du Tâghoût vers une terre d’islam, mais l’exil reste cependant une chose préférable.

Cheykh ‘Abdallah ibn ‘Abderrahmân Aboû Boutayn qu’Allah lui fasse miséricorde, dit : « Quant à ce que j’ai mentionné concernant celui qui, vivant parmi les mouchrikîn, est capable de manifester son monothéisme, ce qui signifie : qu’il soit capable de déclarer de sa langue que ce que ces gens font auprès des tombes etc…est du Chirk et un égarement, et mensonge, et qu’il puisse dire « Je me suis innocent de ce que vous faite, je le désavoue. » Celui qui se trouve dans ce cas, il ne lui est pas obligatoire de s’exilé. Quant à celui qui n’est pas capable de manifester ce que nous venons de dire, alors s’il ne s’exile pas, il aura délaissé une obligation, même si en son fort intérieur il a conviction de la fausseté de cela, et que c’est un Chirk Akbar. Mais il ne devient pas mécréant pour cela. » Fin de citation.

Cheykh ‘Abdel-Latîf Âl Cheykh dit : « Car il est reconnu que ce péché fait partie des grands péché, et celui qui en est coupable est sous la grande menace, comme nous le dit le Coran et l’unanimité des érudits. Excepté celui qui peut manifester sa religion, la connaît et est capable de l’indiquer aux autres et de la manifester. Celui là est une exception. Mais les autres, ils sont tous inclus dans le verset… » Fin de citation.

En fait, la question de savoir si oui ou non un musulman a-t-il le droit de s’établir dans un pays de mécréance alors qu’il est capable de s’en exiler, mais qu’il est capable de manifester sa religion dans cette terre de mécréance, c’est une question qui fit l’objet de divergence entre les gens de science. Certains voient que cela n’est pas autorisé, se basant sur la généralité des preuves obligeant l’exile des terres de mécréance vers les terres d’islam, et considérant qu’il n’y a aucun texte venant faire une précision sur cette généralité. Certains par contre, voient la permission d’y rester tant qu’il manifeste sa religion, malgré qu’il lui soit préférable de s’exiler. Quant à celui qui n’est pas capable de manifester sa religion, mais est capable de s’exiler et malgré cela demeure parmi eux, ceci est interdit à l’unanimité.

Il y a aussi unanimité sur l’excuse de celui qui demeure en terre de mécréance, et n’est ni capable de manifester sa religion ni de quitter cette terre, ne trouvant ni guide ni chemin.

Toutes les conditions suivantes sont une condition de la validité du fondement du désaveu du Tâghoût :
a) Croire en la nullité de l’adoration du Tâghoût.
b) Le détester.
c) Lui manifester, dans la mesure du possible, de la haine, et s’en écarter.
d) Le combattre dans la mesure du possible.

De ce faite, quiconque manifeste sa conversion à la religion du Tâghoût en commettant l’une de ces choses :
L’adorer en dehors d’Allah.
L’aider et le secourir sur sa mécréance.
Se tenir à ses coté contre les monothéistes.
Celui là n’a pas réalisé le fondement de la religion.

Une autre question par rapport à ce fondement, c’est la distinction à faire entre ;
- Manifester de la haine et le désaveu du Tâghoût et de ses alliés
- Cacher la haine et le désaveu du Tâghoût et de ses alliés.

Manifester signifie : déclarer de la langue sa division. Quant à la manifestation du désaveu par le corps, nous en avions parlé il y a peu.

Et je dis : A partir du moment où le fondement de la religion est réalisé, c'est-à-dire : croire en la nullité de l’adoration du Tâghoût et le détester, il est dès lors obligatoire au musulman de manifester son désaveu du Tâghoût de sa langue après l’avoir réalisé dans son fort intérieur.

Quant à celui qui est capable de manifester sa haine du Tâghoût et son désaveu de sa langue mais ne le fait pas, il est pécheur. Et celui qui n’est ni capable de cela ni de s’exiler physiquement de la terre du Tâghoût, comme c’est le cas des croyants opprimés, ceux là sont excusés.

Allah a dit « Dans le Livre, Il vous a déjà révélé ceci: lorsque vous entendez qu’on renie les versets (le Coran) d’Allah et qu’on s’en raille, ne vous asseyez point avec ceux-là jusqu’à ce qu’ils entreprennent une autre conversation. Sinon, vous serez comme eux. Allah rassemblera, certes, les hypocrites et les mécréants, tous, dans l’Enfer » (sourate 4 verset 140)

Allah ta‘âlâ a donc décrété que celui qui ne blâme pas la mécréance et ne s’en innocente pas, et s’assied avec ceux qui font de la mécréance, est mécréant comme eux. Le prophète ‘alayhi salât wa salâm a dit « Que celui d’entre vous qui voit un mal le change de sa main, s’il ne le peut alors de sa langue et s’il ne le peut alors de son cœur, et ceci est le plus faible niveau de la foi. »

188- ‘Omar An-Nâqid, Abou Bakr ibn Nadhr et ‘Abb ibn Houmayd m’ont raconté, que Ya‘qoûb ibn Ibrâhîm Ibn Sa‘d a m’a raconté que son père lui a raconté d’après Sâlih ibn Kaysân d’après Ja‘far ibn ‘Abdallah ibn Al Hakam d’après ‘Abd-Arrahmân ibn Al Miswar d’après Abî Râfi‘ d’après ‘Abdallah ibn Mas‘oûd : que le messager d’Allah ‘alayhi salât wa salâm a dit « Il n’y a aucun prophète envoyé par Allah avant moi sans qu’il n’ai eu d’apôtres et de compagnons qui prennent de sa Sounnah et suivent ses ordres. C’est après que viennent des détracteurs qui disent ce qu’ils ne font pas et font ce qu’on ne leur a pas demandé. Celui qui les combat de sa main est croyant, celui qui le combat de sa langue est croyant, celui qui le combat de son cœur est croyant, et il n’y a pas un atome de foi sans cela. »

Lorsque la lutte du cœur cesse, la foi disparaît. Le fondement de la foi est donc : détester la mécréance et la prendre pour ennemie dans le cœur. Cette haine se construit sur la conviction de la fausseté de ce mal. Lorsqu’une de ces deux choses ou toute les deux disparaissent, c’est toute la foi qui disparaît. Lorsque la conviction de la fausseté de l’adoration du Tâghoût disparaît du cœur, c’est le fondement de la religion qui disparaît. Et si c’est la haine envers le Tâghoût qui disparaît dans le cœur, c’est toute la foi qui disparaît. Celui qui n’est pas capable de combattre le Tâghoût de sa main, il lui est obligatoire de le faire de sa langue, et s’il ne le peut même de sa langue, alors de son cœur, et quiconque abandonne la lutte du cœur, il a abandonné l’islam de son fondement même.

Cheykh ‘Abdel-Latîf Âl Cheykh dit :

« La question de manifester la haine n’est pas la même chose que de faite de haire en soit. En effet, pour la question de manifester sa haine, il se peut que la personne soit excusée soit pour cause d’impuissance, soit de peur. Allah a dit «à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux » (sourate 3 verset 28)

Quant au faite de haire en soit, ceci est impératif, car cela fait partie du désaveu du Tâghoût. Il y a entre l’amour d’Allah et de Son messager et la haine du Tâghoût un lien absolu. Un croyant ne peut s’en séparer

Celui qui délaisse la manifestation de la haine envers le Tâghoût, il désobéit à Allah. Si le fondement de la haine est dans son cœur, alors il a le statut des pécheurs. Si en plus de cela il ne s’exile pas, il aura encore plus de péchés, car Allah a dit «Ceux qui ont fait du tort à eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant: «Où en étiez-vous?» (à propos de votre religion) - «Nous étions impuissants sur terre», dirent-ils. Alors les Anges diront: «La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer?» Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quelle mauvaise destination! »(Sourate 4 verset 97)

Mais il ne devient pas mécréant. En effet, ce verset inclus une menace mais pas une excommunication. Quant au deuxième, celui qui n’a pas de haine dans son cœur, celui là est inclus dans ce que dit le questionneur « Il n’a pas de haine envers les Mouchrikîn » ceci est une chose très grave, un immense péché, et quel bien peut il rester chez quelqu’un qui n’a aucune haine envers les Mouchrikîn ? »
Fin de citation.
Parmi les sens du désaveu du Tâghoût et de la façon de s’en écarter, Allah a dit :
« Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire]: «Adorez Allah et écartez-vous du Tâghoût. » (Sourate 16 verset 36)

Et « Et à ceux qui s’écartent du Tâghoût pour ne pas les adorer, tandis qu’ils reviennent à Allah, à eux la bonne nouvelle! Annonce la bonne nouvelle à Mes serviteurs » (Sourate 39 Verset17)

La foi se réalise uniquement si on s’écarte du Tâghoût, celui qui ne réalise pas ce fondement n’a pas réalisé la foi. Allah a dit « Les croyants combattent dans le sentier d’Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Tâghoût. Eh bien, combattez les alliés du Diable, car la ruse du Diable est, certes, faible. » (Sourate 4 verset 76)

Quiconque combat au coté du Tâghoût et se tien ses coté contre les monothéistes n’a pas réalisé le fondement de la religion, à savoir : s’écarter du Tâghoût.

Combattre au coté du Tâghoût se fait soit moralement, soit financièrement soit physiquement, et de cette manière l’homme devient un allié du Tâghoût. Allah dit « Allah est le défenseur de ceux qui ont la foi: Il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseurs les Tâghoût, qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du Feu, où ils demeurent éternellement. » (Sourate 2 Verset 257)

Il y a une importante question à soulever, il faut y être attentif : Lorsque nous déclarons la mécréance de certains prétendus savants, qui sont vénérer chez certains gens, nous ne le faisons pas pour le simple faite que ces pseudos savants ne témoignent pas de la mécréance de certains Tawâghît précis malgré la présence du fondement de la haine envers ce Tâghoût, l’inimitié envers lui et son désaveu. Ceci malgré que le faite de s’abstenir de témoigner de la mécréance d’un Tâghoût n’est pas une chose sans importance : il est tout à fait possible de devenir mécréant si on ne témoigne pas de la mécréance du Tâghoût, même sans qu’aucune preuve ne soit établie, et ceci lorsque :

1) Le cas de ce Tâghoût est connu et propagé.
2) Que le statut légale du Tâghoût soit connu et propagé.

Pour cela, Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb dit : « Lorsque tu sais cela, alors ces Tawâghît là en qui les gens ont des croyances, à Kharaj et autre, qui sont connu chez les gens de la masse comme les autres, tous sont mécréants apostats de l’islam. Et celui qui discute en leur faveur, ou blâme ceux qui témoignent de leur mécréance ou prétend que leur acte, bien que faux, ne les amène pas jusqu’à la mécréance, et bien le moins qu’on puisse dire d’une telle personne c’est qu’elle est un pervers, on n’accepte pas son témoignage et on ne prie pas derrière lui. Je dirais même : l’islam n’est pas valable sans le désaveu de ces gens là et le témoignage de leur mécréance, comme Allah a dit « Donc, quiconque mécroit au Tâghoût tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. » (Sourate 2 Verset 256) » Fin de citation.

Regarde comme le cheykh a dit « l’islam n’est pas valable sans le désaveu de ces gens là et le témoignage de leur mécréance »

Mais comme je le disais, ce n’est pas l’abstention du témoignage de la mécréance de certains Tawâghît qui nous amena a témoigner de la mécréance de certains prétendus savants, même si ce seul fait est valable pour déclarer mécréant certains d’entre eux…Mais c’est bel et bien parce qu’ils n’ont pas réalisé le fondement de la religion : s’écarter du Tâghoût. Sans cela, l’islam n’est pas valable. En effet, ceux là se tiennent dans le rang du Tâghoût et combattent avec lui, ils le considèrent comme étant leur gouverneur à qui il est obligatoire d’obéir, et contre qui il est interdit de se révolter, et déclarent ceux qui témoignent de sa mécréance « khâriji » voir même « mécréant » ou « égaré » ou « idiot » etc… Et ceci est exactement : combattre au coté du Tâghoût, Allah a décrété la mécréance et la sortie de l’islam sur quiconque le commet, et Il a décrété qu’il est Son ennemis et qu’il est un allié du Tâghoût.

Il faut vraiment être attentif à cette question, lui prêter la plus grande attention. Il ne faut pas nous faire dire ce que nous n’avons pas dit ni nous attribuer ce qui ne nous revient pas.

Il faut aussi savoir qu’il existe une différence légale et logique entre le cas d’un Tâghoût, et le cas d’un apostat. Le Tâghoût porte ce nom uniquement à cause de son abus dans la mécréance et l’égarement, et ceci est une chose sur laquelle les savants sont unanimes. Le Tâghoût est comme le disent les gens de science, à l’unanimité : « Ce qui amène l’homme à dépasser les limite, parmi ce qui est adoré, suivit ou obéit. »

Ceci n’est pas la même chose que l’apostasie seule. Ce pourquoi Ibn Al Qayyim explique cette définition : « Le Tâghoût est ce qui amène l’homme à dépasser les limite, parmi ce qui est adoré, suivit ou obéit. Le Tâghoût est ce à quoi les gens demandent la loi en dehors d’Allah et du messager. Ou alors, ceux qui sont adorés en dehors d’Allah, ou que les gens suivent sans se soucier de l’ordre qu’Allah, ou à qui ils obéissent sans savoir si c’est une obéissance d’Allah. Ceux-ci sont les Tawâghît de ce monde. Lorsque tu les analyses, ainsi que les gens qui sont avec eux, tu verras que la majorité d’entre eux se détournent de l’adoration d’Allah et se versent à l’adoration du Tâghoût, et se détourne de l’obéissance et du suivit du messager pour aller obéir le Tâghoût et le suivre. »Fin de citation.

Tu peux constater que le Tâghoût accepte d’être adorer avec Allah ta‘âlâ. Il s’est donc fait un semblable d’Allah ta‘âlâ. Le cas d’un Tâghoût n’est donc pas le même que celui de l’adorateur du Tâghoût. Le Tâghoût cherche à concurrencer Allah sur un droit qui n’appartient qu’à Allah. Quant à l’adorateur du Tâghoût, il lui voue un droit qui n’appartient qu’à Allah. Il est inévitablement connu par la raison et la loi que : l’adoré est plus grand que l’adorateur, et ceci que l’adoré soit Le vrai, Allah, ou les faux (les Tawâghît.). S’il est faux, alors tout le monde connaît sa rébellion, sa diffamation et son mensonge. Son mensonge est pire que celui de l’adorateur.

Lorsque le Mouchrik est injuste et diffamateur à l’encontre d’Allah uniquement parce qu’il a voué à un autre qu’Allah ce qui n’appartient qu’à Allah, alors le Tâghoût commet un péché bien plus grave et une diffamation bien pire que le Mouchrik. Allah a dit «°Et lorsque Luqmān dit à son fils tout en l’exhortant: «Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme.» ( Sourate 31 verset 13) et Allah dit « Et n’invoque pas, en dehors d’Allah, ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes » (Sourate10 Verset106.)

Car son mensonge n’est pas de vouer ce qui n’appartient qu’à Allah à un autre qu’Allah, mais c’est plutôt de se prétendre avoir droit à l’adoration tout comme Allah y à droit, et ceci est bien plus grave que le simple faite de vouer à un autre qu’Allah ce qui n’appartient qu’à Allah. Nous disons même : témoigner de la mécréance des apostats n’est autre qu’une des branches du désaveu du Tâghoût, sans lequel[1] la foi n’est valable. Il est connu que le statut du fondement est plus important que le statut de la branche. Allah ta‘âlâ a dit « Et ceux que l’on considérait comme faibles diront à ceux qui s’enorgueillissaient: «C’était votre stratagème, plutôt, nuit et jour, de nous commander de ne pas croire en Allah et de Lui donner des égaux». Et ils cacheront leur regret quand ils verront le châtiment. Nous placerons des carcans aux cous de ceux qui ont mécru: les rétribuerait-on autrement que selon ce qu’ils œuvraient?» (Sourate 34 verset 33)

Il n’est pas permis de donner au Tâghoût le même statut que les apostats et les mécréants. Le Tâghoût a dépassé ses limites dans la mécréance, c’est pour cela qu’Allah a obligé de désavouer le Tâghoût et en a fait le fondement de la religion, sans lequel l’islam n’est pas valable.

Ibn Al Qayyim a dit : « Et l’islam, c’est pratiquer l’unicité d’Allah et l’adorer Seul sans associé, ainsi que la foi en Allah et Son messager, et le suivre dans ce qu’il nous a enseigné. Toute personne qui ne pratique pas cela n’est pas musulman ; il est soit un mécréant entêté, soit un mécréant ignorant. »

Lorsqu’il dit : « et le suivre dans ce qu’il nous a enseigné. » Cela indique que le seul fait de croire que Mouhammad salla llahou ‘alayhi wa sallam est envoyé par Allah ta‘âlâ sans le suivre, ne fait pas de l’homme un musulman. Allah dit « Et ils disent: «Nous croyons en Allah et au messager et nous obéissons». Puis après cela, une partie d’entre eux fait volte-face. Ce ne sont point ceux-là les croyants. » (Sourate 24 verset 47) Allah a nié la foi de celui qui , en l’apparence, approuve Allah et le messager, puis se détourne de l’obéissance.

Allah ta‘âlâ a dit « La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est: «Nous avons entendu et nous avons obéi». Et voilà ceux qui réussissent. » (Sourate 24 verset 51) et Allah dit « Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager, et ne rendez pas vaines vos œuvres. » (Sourate 47 Verset 33) Quant à ce que dit cheykh Al Islâm : « Je m’oppose aux Mouchrikîn sans rien dire à leur sujet » Analyse donc ce que dit le cheykh, qu’Allah lui fasse miséricorde, et regarde ensuite comment cela se reflète chez la majorité des gens aujourd’hui, même chez certains pseudo savants :

Tu les vois haire ceux qui désavouent les Tawâghît, les désavouer et prendre la défense des Tawâghît, certains même déclarent aimer les Tawâghît de tout leur cœur, et combattent même de leur corps, leurs biens et leurs crayons[2] contre les monothéistes.

Ceux là, personne ne pourra contredire le faite qu’ils ne détestent pas les Tawâghît. S’ils les détestaient, tu ne les verrais pas les défendre. Les savants du mal, aujourd’hui, affirment que gouverner par les lois des hommes est interdit, certains disent même que c’est de la mécréance, mais ils ne déclarent pas la mécréance sur les individus qui s’en rendent coupable. Ils les considèrent comme étant les détenteurs d’autorité, et ordonnent les gens de leur obéir et de ne pas se révolter contre eux et d’irriter les gens contre eux. Pire, ils accusent ceux qui témoignent de leur mécréance d’être des khawârij, des chiens de l’enfer, et obligent de les combattre.

La vérité est que, lorsqu’ils disent tout cela, cela prouve que lorsqu’ils disent qu’il est mécréance de juger par les lois des hommes et que cela n’est pas permis, ils mentent, ils n’en pensent rien ! S’ils le croyaient vraiment, ils haïraient ceux qui gouvernent par cela et s’en écarteraient, ils ordonneraient de les combattre, comme Allah ordonna de combattre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de trouble et que toute la religion soit à Allah. La communauté s’est également unanimement entendue sur le faite de combattre celui qui refuse d’appliquer une loi de l’islam unanimement reconnue.

Les savants du mal savent parfaitement cela, mais « la distance leur parue longue » et au mépris de leur religion, ils ont préférer protéger leurs richesses et leurs vie mondaine. S’ils montraient leur désaveu du Tâghoût, ils perdraient leurs biens mondains, et ils se feraient attaquer par les Tawâghît, comme le sont les monothéistes. Ils ont alors adopté la religion du Tâghoût au mépris de la religion d’Allah. Le Tâghoût leur imposa alors de changer la religion d’Allah, afin qu’il puisse faire ce qui est en accord avec sa voie, et de ne pas effrayer les gens de cette nouvelle religion. Ils ont alors amené ceux qui les font paraître comme des gens vénérable, parmi les pseudos savants, afin que cette nouvelle religion soit acceptée.

Ô Allah, comme le péché de ces savant est immense… Allah ta‘âlâ a prescrit que l’islam demeurera manifeste, et qu’Allah portera secours à Sa religion, fatalement. Quant à celui qui se détourne, Allah l’échangera par d’autre qui ne lui ressembleront pas, comme le dit Allah « Vous voilà appelés à faire des dépenses dans le chemin d’Allah. Certains parmi vous se montrent avares. Quiconque cependant est avare, l’est à son détriment. Allah est le Suffisant à Soi-même alors que vous êtes les démunis. Et si vous vous détournez, Il vous remplacera par un peuple autre que vous, et ils ne seront pas comme vous. » (Sourate 47 Verset 38) « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les idolâtres. » (Sourate 9 Verset 33)

Il est connu qu’il est impératif de déclarer la vérité et de désavouer ceux qui s’y opposent. Les gens du vrai manifestent leur désaveu du Tâghoût et de leurs alliés. Les savants du mal doivent donc nécessairement se tenir au coté du Tâghoût et lui apporter secours, car ils l’ont aidé au départ en changeant la religion d’Allah, et n’ont pas eu assez de foi et de personnalité, d’affronter leurs fort intérieur, et de s’opposer au Tâghoût. Ils ont adopté la religion du Tâghoût et ont pris pour ennemis ceux qui s’y sont opposé, ils les ont traité de « khawârij » et donnèrent des fatwas au Tâghoût pour tuer les monothéistes, les emprisonner, les critiquer et épouvanter leurs familles. Ceci est exactement la foi en le Tâghoût, c’est même la pire des manières de lui porter secours. Ils sont en faite la plus grande armée du Tâghoût, aucune armée ne leur ressemble. Les soldats du Tâghoût ne combattent en ne se basant que sur l’avis de ces traitres, ils ne font que se conformer à leurs avis, et ils se disputeront le jour du jugement : « Et quand ils se disputeront dans le Feu, les faibles diront à ceux qui s’enflaient d’orgueil: «Nous vous avions suivis: pourriez-vous nous préserver d’une partie du feu? » (Sourate 40 Verset 47) « 166. Quand les meneurs désavoueront les suiveurs à la vue du châtiment, les liens entre eux seront bien brisés! 167. Et les suiveurs diront: «Ah! Si un retour nous était possible! Alors nous les désavouerions comme ils nous ont désavoués!» - Ainsi Allah leur montra leurs actions; source de remords pour eux; mais ils ne pourront pas sortir du Feu. » (Sourate 2 versets 166, 167)

Comment serait il possible que soit mécréant le soldat du Tâghoût mais pas ceux qui leur donne la permission de l’être et lui en donne des fatwas ? Ceci est impossible dans la raison et dans la loi.

Toute personne qui dirait :
a) Qu’il n’est pas charger de mécroire au Tâghoût et de le désavouer
b) Qu’il n’est pas obliger de s’y opposer ni de les blâmer ni de témoigner de sa mécréance ni de le combattre
Celui là n’a pas réalisé le fondement de la religion.

Cheykh Al Islam Mouhammad ibn ‘Abdelwahhâb dit :
« Par Allah mes frères, cramponnez-vous au fondement de votre religion, du début à la fin. Et sa tête et son fondement est : l’attestation qu’il n’y a de divinité qu’Allah. Comprenez donc le sens de cette parole, et aimez-le, et aimez ceux qui le pratiquent et faites-en vos frères, même s’ils étaient loin de vous ! Et mécroyez aux Tawâghît, manifestez leur de la haine ! Haïssez-les, et haïssez ceux qui les aiment, où cherchent à discuter en leur faveur, ou ne témoignent pas de leur mécréance, ou dit « Je ne suis pas concerné par eux » ou « Allah ne m’a pas chargé d’eux » car il aura mentit sur Allah et diffamé, car Allah l’en a chargé, et lui a imposé la mécréance envers eux et le désaveu, même si c’était son frère ou son fils »

Alors que penser de celui qui se tient dans leur rang et adhère à leur partie, et se fait le pilier de ce Tâghoût sans lequel il ne peut tenir ?

Fin de citation du cheykh vertueux Abou Maryam ‘Abderrahmân ibn Talâ‘ Al Moukhallaf. Qu’Allah le protège.

Traduit par Mouwahhid.
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[1] Lorsque le cheykh dit : « sans lequel la foi n’est valable », il parle du désaveu du Tâghoût. Trad.
[2]Par les livres et les Fatâwâ mettant en garde contre eux.

Banques Islamiques


Les banques islamiques

Nombreux sont ceux qui ont entendu parler d’une « banque islamique », d’une banque qui
respecterait les interdits d’Allah, plus précisément la pratique de l’usure… La vérité est toute autre, et
ces gens utilisent l’ignorance des musulmans, la faiblesse de leur foi et leur amour des biens de ce
monde pour les pousser à tomber dans le haram. Ces « banques islamiques » sont connues depuis
longtemps dans les pays musulmans, et les savants de la sunna ont montré que leurs pratiques
étaient basées sur riba (l’usure) et qu’il n’était par permis de faire appel à leurs services. Les fatawas
sont très nombreuses, nous en citerons deux qui sont suffisantes pour toute personne recherchant
sincèrement l’agréement d’Allah.
Voilà ce que nous dit le grand savant, le faqih, Muhammad ibn Salih Al-‘Uthaymin :
Question : Un homme veut acheter une ferme qui est à côté de chez lui, c’est pourquoi il est allé voir
une banque et leur a demandé qu’ils l’achètent pour lui. Ils lui ont dit : nous allons envoyé avec toi un
expert qui va l’estimer, puis nous te la vendrons, cela est-il permis ?
Réponse : Cela est interdit, c'est-à-dire qu’une personne voit une marchandise puis qu’il aille voir un
commerçant (ou une banque) et lui demande de l’acheter pour lui, le commerçant l’achète et lui
revend à crédit (il paie tous les mois) plus cher que son prix initial. C’est de l’usure (riba), mais c’est
une forme de riba dans laquelle il y a une tromperie envers Allah, et une ruse vis-à-vis des versets
d’Allah. Ce commerçant n’a pas dit (clairement) : son prix actuel est de 100 000 (euros), reviens
dans un an et donne-moi 120 000 (ce qui est clairement riba). Au contraire, il l’a acheté sans l’avoir
voulu, ce commerçant ne voulait pas cette marchandise. Il ne l’a acheté que pour gagner sur cet
acheteur et pas pour lui rendre service, seulement dans le but de gagner cette part d’intérêt qu’il lui
prend. C’est riba (de l’usure), mais avec une tromperie et cela le rend encore plus détestable et ne
fait qu’ajouter au péché. Cette forme de riba caché est pire que riba déclaré, car elle implique deux
(autres) maux :
http://www.salafs.com 11/11/2005 15:54:04 / Page 1
1_ Le méfait de riba en lui-même ;
2_ Et la tromperie, envers qui ? Envers Allah, le Seigneur de l’univers, qui sait ce que contiennent les
coeurs, et le messager d’Allah (salallahu’ alayhi wasalam) a montré la vérité lorsqu’il dit : « Les
actions ne valent que par leurs intentions, et chaque homme n’a de récompense que ce qu’il a
voulu ». Si vraiment ce commerçant (la banque) te voulait du bien, il t’aurait dit : prends cet argent
comme un prêt sans intérêts. Si cette marchandise appartient dès le départ à ce commerçant que sa
valeur soit de 1000 (euros) et que toi tu lui achètes 1100 ou 1200, cela est permis. Mais sous la
forme qui a été présentée dans la question, par Allah cela est haram et n’est pas permis ! Je vous
pose une question : quelle ruse est plus proche du haram, celle-ci ou celle des juifs auxquels Allah a
interdit de pêcher le samedi, puis Allah les a éprouvés en ne faisant venir le poisson que le samedi
(et aucun autre jour de la semaine). Le temps leur a semblé long et il sont cherché une ruse : ils
plaçaient les filets le vendredi, le poisson venait le samedi et se trouvait pris dans les filets, et
dimanche ils venaient récupérer le poisson en disant : nous n’avons pas pêché samedi. Comment
est-ce qu’Allah les a châtiés ? Il leur dit : « Soyez des singes abjects », et ils ont été transformés en
singes, et le secours est auprès d’Allah.
Deuxièmement : Allah leur a interdit les graisses (des bêtes), ils dirent : nous ne les mangeons pas,
ils les ont fait fondre et transformés en graisse qu’ils ont vendu et dont ils ont mangé de l’usufruit (du
profit). Le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) dit : « qu’Allah fasse périr les juifs, lorsque Allah leur
a interdit la graisse de la bête morte, ils l’ont fait fondre puis ils l’ont vendu et ont mangé de son
profit » (Al-Bukhari et Muslim). Si tu compares cette ruse des juifs avec celle citée dans la question,
tu verras que cette dernière et plus proche du haram que la ruse des juifs. Mais le prophète (
salallahu’ alayhi wasalam) a dit vrai lorsqu’il dit : « vous suivrez les traces de ceux qui sont venus
avant vous » (Al-Bukhari et Muslim), cela ne veut pas dire nécessairement que nous renieront la foi
comme ils l’ont renié, car en prenant une partie de leur comportement nous suivons une part de leur
voie : comme la jalousie, le fait de cacher la vérité, car ils ont caché ce qu’Allah a révélé, en
changeant le sens des mots en interprétant le Qur’an ou la sunna d’une manière qu’Allah et Son
prophète n’ont pas voulue, cela fait partie du comportement des juifs. Et Sa parole : « vous suivrez
les traces de ceux qui sont venus avant vous » ne signifie pas que nous renieront comme ils ont
renié, mais seulement que nous prendrons une part de leur comportement. Ainsi on trouve dans
cette communauté la jalousie, la ruse, la tricherie, le changement du sens des mots, le fait de cacher
la vérité. C’est pourquoi mon frère, tu dois t’écarter du comportement des mécréants afin d’être
sauvé et d’être véritablement soumis à Allah. En résumé, cette pratique est haram, pour celui qui
donne et celui qui reçoit, car pour riba celui qui mange (la banque) et celui qui le nourrit
(l’emprunteur) sont égaux, d’après la parole de jabir ibn ‘Abdillah qui dit : « Le messager d’Allah a
maudit celui qui mange de riba, celui qui lui donne à manger, celui qui écrit (le contrat) et celui qui y
assiste », il dit : « Ils sont égaux » (Rapporté par Muslim).
Liqa’at al-bab al-maftuh (n°51, 1/375)
Voilà ce que nous dit le grand savant, le muhaddith, Muhammad Nasir Din Al-Albani (Ecouter
le shaikh) :
Question : Un homme veut faire un prêt auprès d’une banque islamique pour construire (acheter)
une maison. La banque l’achète pour lui à condition qu’il paie un peu plus cher, et il nomme cela « le
gain » (ribh).
http://www.salafs.com 11/11/2005 15:54:04 / Page 2
Réponse : Cette pratique n’est pas propre aux banques dites islamiques, et même d’autres banques
peuvent pratiquer cela, et cette pratique n’est rien d’autre qu’une pratique usuraire. Cela n’est pas
permis, premièrement car il la nomme par un nom autre que le sien, ils appellent cela un prêt sans
intérêts, mais ce n’est pas un prêt sans intérêts. Le prêt sans intérêts consisterait à ce qu’ils
l’achètent 10 000 dinars et te prennent 10 000 dinars. Il y a une vérité islamique que je voudrais vous
rappeler, c’est une réalité très importante et très belle, mais la plupart des gens ne savent pas. Celui
qui prête vraiment sans intérêts 10 000 dinars au musulman et qui renonce à récupérer son bien à la
fin de la période convenue, celui-là a en vérité renoncé à 10 000 auxquels s’ajoutent 5000. Et ces
5000 sont garantis auprès du Seigneur de l’univers, pas à la banque, car il est rapporté dans le
hadith authentique que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « le prêt (sans intérêts) de 2
dirham est comme l’aumône d’un dirham ». Si tu prêtes à un musulman 200 dinars, c’est comme si
tu avais donné en aumône de ta poche pour la Face d’Allah, 100 dinars. Donc celui qui te prête
10 000 dinars pour Allah et que tu lui rends, on lui écrit auprès d’Allah 5000, en récompense de ce
prêt sans intérêts. Et de nos jours, les gens ne sont pas conscients de cela, et le vrai gain est
celui-ci. Peut être connaissez-vous l’histoire de ce compagnon qui a offert un de ses champs et pour
qui le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Il a gagné la vente, il a gagné la vente »,
pourquoi a-t-il dit cela ? Car il l’a donné pour Allah sans (attendre) d’argent, c’est cela le vrai profit. Il
est vrai que de nos jours, le commerçant musulman gagne beaucoup d’argent, mais en premier lieu
il perd en commettant des choses haram, et deuxièmement il perd la récompense qu’on lui aurait
multipliée s’il avait fit un prêt sans intérêts aux musulmans. Si quelqu’un veut acheter une voiture et
que son prix soit de 10 000 (euros) comptant et 10 500 (euros) à crédit (taqsit, c’est-à-dire le
paiement échelonné). Si le vendeur vend (au même prix) en paiement échelonné, il aura gagné
auprès d’Allah 5000… donc il n’est pas permis de traiter avec la banque islamique de cette façon ».